Mbour — Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a appelé, mercredi, les populations à dénoncer les filières de la migration irrégulière.
"Il faut que les populations se mettent à dénoncer les filières de migration et à dénoncer tous ces jeunes qui sont en train de convoyer les jeunes dans les vagues de la mort. Sans cela, il sera difficile de combattre ce phénomène", a dit le chef de l'Etat.
Pour cela, a-t-il poursuivi, "le gouvernement compte mettre en place, dans les prochains jours, un numéro vert" pour les dénonciations.
"Il ne peut pas y avoir de départ en mer, sans que personne n'en sache quelque chose", estime le chef de l'Etat.
Pour lui, "les populations ne doivent pas se taire, parce que quand ils (le font), ce sont des centaines de jeunes qui perdent la vie".
"II nous appartient à nous tous hommes et femmes, jeunes et adultes, gouvernants et citoyens de nous mettre au tour d'un projet de construction de ce pays et de croire à l'histoire, de croire à la possibilité de changer par nous-mêmes et pour nous-mêmes le visage de notre pays", a souligné le chef de l'Etat,
Bassirou Diomaye Faye, s'est rendu en fin d'après-midi à Mbour (ouest), ville endeuillée par le chavirement d'une pirogue ayant fait plusieurs dizaines de morts et de nombreux disparus.
À son arrivée dans la principale ville de la Petite-Côte, le chef de l'État s'est aussitôt rendu à Tama Lodge, la plage où sont déposés les corps sans vie des victimes du naufrage.
"La nation est en deuil et la situation est particulièrement insoutenable", a-t-il confié à la presse, avant de présenter ses condoléances et celles de la nation sénégalaise aux familles éplorées, "face à la tragédie qui nous frappe tous".
En outre, le chef de l'Etat a souligné que "le gouvernement travaille, d'arrache-pied pour mettre en oeuvre des politiques publiques adéquates pour donner du travail aux jeunes ici au Sénégal".
"Il faut que les jeunes et les populations comprennent que la situation ne peut se résoudre du jour au lendemain. Il faut du temps pour que les solutions qui sont mises en place opèrent pour que ces conséquences positives se fassent ressentir", a dit M. Faye.
Bassirou Diomaye Diakhar Faye a appelé à la responsabilité collective des jeunes ainsi que des parents. "Je voudrais aussi appeler les familles à mettre moins de pression sur ces jeunes", a-t-il insisté.