Congo-Kinshasa: Arrêté le 2 septembre, l'opposant «Seth Kikuni n'a pas accès à ses avocats ni à sa famille»

En RDC, Seth Kikuni, qui avait présenté sa candidature à la présidentielle du 20 décembre 2023, a été arrêté le 2 septembre 2024. Depuis, l'opposant serait toujours aux mains de l'Agence nationale de renseignements (ANR). Une situation que dénonce son avocat, maître Ramazani Shabani, inquiet notamment pour sa santé : « Personne ne sait, à part les gens de l'ANR, ce qui lui est reproché jusqu'à ce jour. »

En République démocratique du Congo (RDC), cela fait désormais plus de 10 jours que la famille de l'opposant Seth Kikuni, ancien candidat à la présidentielle 2023, est sans aucune nouvelle de lui. Il serait toujours aux mains des services de renseignements qui l'ont arrêté le 2 septembre 2024 en compagnie de deux collaborateurs. Collaborateurs qui, depuis, ont été libérés.

Ses proches expliquent qu'il doit suivre des soins médicaux et qu'ils ignorent toujours le motif de cette incarcération. Ce que confirme l'avocat de Seth Kikuni qui n'a toujours pas eu accès à son client. Il se dit très inquiet pour l'opposant.

« Au jour de son arrestation, Seth Kikuni était souffrant et sous traitement »

« Mes inquiétudes, d'abord, vont directement au niveau de l'état de santé de Monsieur Seth Kikuni, qui, au jour de son arrestation, était souffrant, il était sous traitement, affirme maître Ramazani Shabani au micro de Paulina Zidi. Le deuxième niveau d'inquiétude va au niveau des droits fondamentaux qui lui sont garantis. Aujourd'hui, monsieur Kikuni n'a pas accès à ses avocats ni à sa famille, il n'a pas de nouvelles de sa famille. Personne ne sait comment il va. Personne ne sait non plus, à part les gens de l'ANR [l'Agence nationale de renseignements, NDLR], ce qui lui est reproché jusqu'à ce jour, jusqu'à cet instant précis ».

Il poursuit : « La plus grande crainte, c'est qu'aussi longtemps que l'ANR ne veut pas se prononcer sur l'état de santé de monsieur Kikuni, ni sur les griefs qui lui sont reprochés, il y a beaucoup de crainte que demain, après-demain, l'ANR dise : "Nous ne savons pas ce qui lui est arrivé", "on ne le détenait pas", et c'est l'extrême dont la famille ne veut pas entendre parler. »

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