Les places réservées aux personnes vulnérables, notamment les personnes en situation de handicap, les femmes enceintes et les personnes âgées dans les transports en commun, ont complètement disparu... de la circulation ces dernières décennies.
Ayant existé à l'époque des autobus à Antananarivo, ces places réservées aux personnes vulnérables n'ont plus trouvé leur équivalent dans les taxis-be d'aujourd'hui. Elles seront bientôt rétablies si l'on se réfère aux informations récentes émanant de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA), suite à la démarche collaborative de sensibilisation, menée par les acteurs clés engagés dans le secteur du transport urbain, incluant les responsables municipaux, l'Union des coopératives de transport urbain (UCTU), ainsi que les « Espaces pour l'inclusion et le développement des personnes handicapées (EIDPH).
Dans une optique de renforcement du respect des droits des personnes handicapées, une rencontre entre les acteurs concernés a eu lieu récemment à l'issue de laquelle des cartes spéciales dénommées « cartes rouges » destinées aux personnes vulnérables ont été délivrées, s'accompagnant de plusieurs recommandations. Celles-ci incluent notamment le rétablissement des places réservées aux personnes handicapées et à toute personne détentrice d'une carte rouge. Les professionnels du transport en commun sont également tenus de porter assistance aux personnes vulnérables lors de la montée et de la descente du véhicule.
Pour l'instant, les modalités d'acquisition ou de délivrance de ces « cartes rouges » nouvellement mises en place, restent floues pour les personnes vulnérables susceptibles d'en bénéficier. Il en est de même pour les informations sur les obligations des transporteurs en commun urbains pour faire respecter ces nouvelles dispositions.
Car les expériences passées avec les « cartes vertes » délivrées aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap ont montré un certain nombre de blocages venant des transporteurs en commun urbains. Ces anciennes cartes vertes donnaient droit à leur titulaire à une place assise gratuite dans le véhicule. Une disposition dont les mesures permettant d'en encadrer l'application, n'ont pas fait l'objet d'une bien grande rigueur.
Cette fois, la démarche ne fait pas mention de gratuité du transport, mais de disponibilité d'une place réservée aux personnes vulnérables dans les véhicules, et d'assistance à leurs titulaires lors des montées et descentes des véhicules.