Considérée comme un outil de travail et d'aide à la décision pour le gouvernement, la plateforme numérique de régulation du marché de l'emploi et des compétences de l'Agence congolaise pour l'emploi (ACPE) a été présentée, le 12 septembre, au cours d'un atelier à Brazzaville.
Le directeur général de l'ACPE, Jean Pinda Niangoula, a dévoilé par la même occasion la vision stratégique consistant à faire de cette structure un acteur incontournable sur la question de l'emploi au Congo. « Le président de la République, dans son message à la nation, a déclaré 2024 année de la jeunesse et 90% des besoins des jeunes se focalisent sur l'emploi. L'ACPE, service public pour l'emploi, est aujourd'hui la seule structure d'appui du gouvernement à donner des réponses et des statistiques officielles et fiables sur le marché de l'emploi », a-t-il rappelé.
S'agissant de sa vision, il l'a structuré autour de quatre axes, notamment la notion de gagner en efficacité et en confiance auprès des entreprises ; l'accompagnement des demandeurs d'emploi jusqu'à leur intégration ; la formalisation de l'organisation opérationnelle de la direction générale jusqu'aux agences ; la visibilité des actions et des résultats. « Aujourd'hui, les entreprises associent l'ACPE à un organisme de contrôle des embauches, des pièces pour le dépôt d'une offre et pour un recrutement...
Notre objectif commun est de faire évoluer cette image et se positionner comme des professionnels du recrutement avec une offre de service aux entreprises simples, claires, harmonisées et disponibles au sein de toutes les agences. Mais aussi avec des conseillers qui vont vers les entreprises pour les accompagner, les guider et les alerter en cas de difficulté identifiée », a précisé Jean Pinda Niangoula.
Quant à l'accompagnement des demandeurs d'emploi jusqu'à terme, il a rappelé que si actuellement les deux actions majeures réalisées en agence se résument en termes d'accueil et d'inscription des demandeurs d'emploi, l'ACPE va, à l'avenir, identifier et professionnaliser les conseillers au sein de chaque agence. Le but étant de permettre aux conseillers d'accompagner véritablement les demandeurs d'emploi jusqu'à l'embauche, que ce soit par le biais d'une formation, d'un stage ou directement d'un emploi.
« Nous devons être présents tout au long de leur parcours. Nous procéderons par étape afin de sécuriser notre déploiement. S'agissant de la formalisation de l'organisation opérationnelle de la direction générale jusqu'aux agences, je souhaite une meilleure lisibilité des postes pour savoir qui fait quoi au sein de l'ACPE. Je souhaite que chacun s'engage individuellement dans cette nouvelle vision afin qu'avec les efforts de tous nous puissions réussir », a-t-il estimé.
Selon lui, les différents cadres devraient rendre visible le travail effectué au quotidien près des demandeurs d'emploi et des entreprises. « Nous travaillerons sur des indicateurs de performance clairs, avec des tableaux de bord qui nous permettront de suivre et d'anticiper en fonction des résultats et d'ajuster si nécessaire nos actions. Ce sont ces résultats qui nous permettront d'être fiers de ce que nous réalisons et de répondre à notre CAP : être un acteur reconnu et incontournable du retour de l'emploi », a conclu le directeur général de l'ACPE en poste depuis trois mois.
Dans l'atteinte de ces objectifs, l'ACPE va bénéficier de l'appui du projet Mosala dont les experts internationaux séjournent au Congo depuis quelques semaines. Joubert Aurore et Negrouz Mohamed ont déjà fait un diagnostic pour booster l'employabilité des jeunes en République du Congo.
« Nous avons mené un diagnostic systémique dans les structures depuis deux semaines, nous avons pu avoir pas mal d'éléments et identifier les forces en présence, les leviers très forts sur lesquels nous allons nous appuyer. Nous avons aussi pu avoir rapidement les axes d'amélioration et pu construire notre feuille de route que nous allons partager aujourd'hui avec le plan d'actions qui va être présenté par le directeur général de l'ACPE. Des actions pour accompagner au plus près les équipes, les professionnaliser, les accompagner pour la montée en compétence au travers de cette formation-action », a expliqué Negrouz Mohamed de France travail.