L'initiative rentre dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet de Renforcement de la Résilience Climatique pour l'Afrique Orientale et Australe qui vient tout juste d'être lancé de façon officielle, hier.
Un barrage de rétention d'eau à usage multiple qui s'étendra sur 66 km². Le projet est ambitieux et ses impacts socio-économiques et environnementaux seront énormes, notamment avec l'augmentation des productions agricoles, la production d'électricité, ainsi que la facilitation de la circulation des biens et services dans les contrées du Grand Sud de Madagascar.
La construction de ce barrage, qui sera situé dans le Fokontany d'Andabolava, viendra « renforcer les efforts consentis par l'État pour résoudre le déficit hydrique chronique dans le Sud et renforcer la résilience des communautés locales face à la sécheresse ». Ce projet s'inscrit dans le cadre de la composante 2 (Investissements dans les infrastructures et gestion durable des actifs pour la résilience climatique) du Programme de Renforcement de la Résilience Climatique pour l'Afrique Orientale et Australe (PRRC).
Le pays a obtenu un financement de 28 millions de dollars par la Banque mondiale à travers l'Association Internationale de Développement (IDA) sous forme de prêt.
Préalables
Grâce à ce barrage, 16 000 hectares de terres seront irriguées dans les régions Androy et Anosy. Le projet devrait bénéficier à 500 000 habitants en matière d'approvisionnement en eau potable (AEP). Le lancement du PRRC hier a révélé que la phase de construction de cette infrastructure ne débutera qu'en 2027. La mise en oeuvre de projets de développement de cette envergure ne serait pas totalement épargnée par des défis d'ordre social ou environnemental.
À ce stade, l'étude relative à l'Avant-Projet Sommaire (APS) du projet est finalisée. Les variantes retenues devraient permettre au projet de progresser vers la phase d'Avant-Projet Détaillé (APD). Diverses études et activités seront menées d'ici au début des travaux. Parmi celles-ci, on peut citer : l'immatriculation des terrains publics du projet, la certification foncière des terrains privés, l'identification et la planification de la zone de gestion du bassin versant pour une utilisation durable du barrage.
La réhabilitation de la route reliant Amboasary à Tsivory ainsi que celle de l'aérodrome de Tsivory font également partie de cette phase 1, qui s'étendra de 2025 à 2027. À cela s'ajoutent les études relatives aux éventuelles relocalisations et/ou indemnisations des populations affectées par la zone d'installation de l'infrastructure. À long terme, le barrage devrait permettre d'en finir avec la famine qui sévit dans le Sud du pays.