Le Khalif de Médine Baye Cheikh Mahi Ibrahima Niasse qui répondait au Président Bassirou Diomaye Faye sur le long moment attendu pour venir lui rendre visite, s'est montré compréhensif et coopératif. « Nous savons que dans votre calendrier, la visite aux chefs religieux occupe une infirme place, mais comprenez que c'est le Sénégal tout entier qui vous est confié » a adressé le guide de Médina Baye à son hôte du jour le Président Diomaye Faye.
Cheikh Mahi Ibrahima Niasse a ainsi poursuivi son récit en affirmant : « on vous a confié le Sénégal par rapport à son marché, son agriculture, son école, la santé de ses populations. C'est ce Sénégal là qu'on vous a confié ».
Pour lui, le retard concédé par le chef de l'État pour se rendre à Médina Baye ne peut en aucun cas ternir les relations entre le Président Bassirou Diomaye Faye, lui et la famille de Baye Niasse. Au contraire, c'est une chose qui peut se comprendre compte tenu du calendrier chargé d'un chef d'État.
« Mais dès l'instant où vous avez mis les pieds sur cette terre nous ne devons que vous renouveler nos espoirs. Ceux que nous avons fondé sur tous les Prophètes qui ont précédé notre existence. Car, aujourd'hui, dans ce pays, c'est Dieu qui vous a installé là où vous êtes. Vous êtes le seul dirigeant de ce pays. Vous êtes le Président de République et vous le premier que Dieu demande des comptes. Aussi, le premier à être servi et nous prions pour que Dieu te donne ce que vous voulez dans la plus grande sainteté ».
Les prières du guide de Médina Baye sont ensuite allées sur un Sénégal de tous les rêves. Un pays de paix, de bien-être social, prospère où les jeunes n'auront plus besoin de braver les océans pour se rendre en Europe. Parlant ainsi de l'esplanade nouvellement construite pour abriter la nuit du Prophète, le Khalif de Médina Baye s'est montré très humble. « Nous n'avons pas réalisé cette infrastructure parce que nous avons de l'argent. Mais cette place-là est une université où le fondateur de Médina Baye prenait place pour enseigner.
A sa disparition nous nous confinons toujours ici pour les mêmes pratiques. Mais à l'époque nous étions souvent inquiétés par la pluie qui détruisait nos livres, et autres ouvrages d'apprentissage. Mais Dieu merci, aujourd'hui toutes ces impairs ont été surpassés ».
Priant ainsi pour que les jeunes n'auront plus besoin d'aller se faire fortune ailleurs, le Khalif Cheikh Mahi Ibrahima Niasse a invité les jeunes au travail. Mieux, au retour à la terre. Et à cet effet, il a estimé que le travail n'est pas seulement dans les bureaux ou la diplomatie, mais peut également s'obtenir à partir de la terre. Et pour cela, il a annoncé l'exploitation d'une superficie de 400 ha dans la commune de Taïba Niassène pour une diversité de chaînes de valeur et où les premières retombées apparaîtront dans les quatre voire les cinq (5) prochaine années.