Ces dernières années, l'agriculture togolaise a été durement touchée par les aléas climatiques, notamment par des sécheresses répétées et un manque de pluies, mettant en péril la sécurité alimentaire. Ce phénomène récurrent a considérablement réduit les rendements mettant les autorités et les acteurs régionaux devant l'urgence de trouver des solutions durables.
Dans cette optique, le Comité Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) tient sa 39ème réunion depuis jeudi à Lomé. Cette rencontre se concentre sur la recherche de stratégies efficaces pour atténuer les impacts du changement climatique sur l'agriculture dans la région.
"Nous devons repenser un système d'irrigation plus performant," a déclaré Kokou Otchotcho, secrétaire permanent du Comité national du CILSS-Togo, soulignant l'importance d'une gestion améliorée des ressources en eau. Le gouvernement, conscient des enjeux critiques, a déjà pris plusieurs mesures pour faire face à la rareté des pluies.
"Il a réalisé plus de 100 forages et aménagé près de 3 000 hectares de bas-fonds à travers le pays. En outre, 3 500 kits d'irrigation ont été distribués pour soutenir les agriculteurs " a indiqué Dindiogue Konlani, représentant du ministère de l'Agriculture.
Cependant, ces mesures, bien que bénéfiques, restent temporaires. « Ce sont des solutions conjoncturelles. Il faut développer des stratégies durables, notamment l'aménagement des périmètres irrigués," a ajouté M. Konlani. La mise en place de périmètres irrigués permettrait de mieux gérer les ressources en eau et de stabiliser la production agricole, même en période de sécheresse.
Cette approche pourrait garantir des rendements plus réguliers et renforcer la résilience des agriculteurs face aux variations climatiques. L'agriculture est un secteur clé de l'économie togolaise, contribuant à environ 40 % du produit intérieur brut (PIB) du pays et employant plus de 65 % de la population active. Face aux défis climatiques actuels, la recherche de solutions pérennes est cruciale pour assurer la sécurité alimentaire et soutenir le développement économique.
