Kimberley Le Court-Pienaar a mis un terme à sa première saison sur le World Tour UCI. Sa dernière course aura été le Tour de France femmes qui a pris fin le 18 août dernier. La cycliste mauricienne veut maintenant se reposer et penser à sa santé. On la retrouvera en 2025 sous les couleurs de la Team AG Insurance-Soudal. Elle a prolongé son contrat de deux ans avec la formation belge.
Avec les belles prestations qu'elles a réalisées depuis le début de la saison, Kimberley a attiré l'attention de plusieurs équipes en vue du peloton professionnel féminin. «J'ai signé encore deux ans en faveur d'AG Insurance-Soudal. La décision a été difficile à prendre, car j'avais beaucoup d'autres offres, mais je suis certaine d'avoir fait le bon choix», confie la cycliste.
Revenant sur sa participation au Tour de France, Kimberley dira que : «Ce fut une semaine mémorable, pleine de hauts et de bas. J'ai terminé trois fois dans les dix premières et j'occupais la 5e place du classement général après la 4e étape. Malheureusement, la chute a tout changé pour moi. Je me suis blessée au genou, à l'épaule et au bras gauche, ce qui m'a fait perdre beaucoup de temps.»De plus, la double championne de Maurice 2024 était malade avant sa chute. «Ce que je n'ai pas mentionné auparavant, c'est que j'ai commencé à me sentir assez mal dès le deuxième jour du Tour. À la fin de l'étape, le lundi, j'ai été testé positive au COVID-19. Le fait d'être malade a été un autre facteur important qui m'a poussé à renoncer à mes ambitions pour le classement général et à adopter un rôle de domestique, en me concentrant sur le soutien de l'équipe dans les derniers jours. J'ai tenu bon pour terminer le Tour et j'ai fait de mon mieux pour aider mon équipe à obtenir un bon résultat», précise-t-elle.
Et de poursuivre : «L'objectif premier était une bonne place au classement général, mais je voulais surtout gagner une étape, ce que j'ai failli réussir lors de la quatrième étape à Liège.»
Kimberley Le Court-Pienaar est en train de se faire connaître dans le giron professionnel. En l'espace de quelques mois, elle est passée de domestique à leader de sa formation. Elle est sollicitée par des fans. On a vu, par exemple, à la télévision avant une des étapes du Tour de France, des spectateurs lui demander des autographes. «Pour être honnête, c'est encore un peu surréaliste pour moi. C'est une grande leçon d'humilité que de penser que des gens veulent un autographe. Cela me rappelle à quel point ce sport est important pour les autres et à quel point j'ai de la chance d'être dans une position où je peux inspirer ou apporter de la joie aux fans. Je suis simplement reconnaissante de leur soutien et de l'occasion qui m'est donnée de leur rendre la pareille, même par de petits gestes comme la signature d'un autographe», fait-elle ressortir.
Outre cette première victoire mémorable le 14 juillet dernier lors de la 8e et dernière étape du Tour d'Italie, Kimberley a accompli beaucoup en peu de temps. Et ce, même si elle a joué de malchance sur le Tour de France et avant cela lors de la course en ligne des Jeux olympiques de Paris 2024, le 4 août. «Cette première saison sur le World Tour a été incroyablement gratifiante pour moi. Je suis fière de ce que j'ai accompli, et c'est incroyable de concourir à un niveau aussi élevé. Bien sûr, il y a eu des difficultés en cours de route, mais dans l'ensemble, je suis très satisfaite de la façon dont les choses se sont déroulées. Cette année a été une année de croissance, et je suis impatiente de continuer à construire sur cette expérience pour l'avenir», explique-t-elle.
«Outre la victoire lors de la dernière étape du Giro d'Italia, certains de mes meilleurs souvenirs de cette saison sont liés à des moments de croissance personnelle et d'équipe. Lors de certaines courses, j'ai vraiment repoussé mes limites et j'ai constaté des progrès, ce qui était incroyablement motivant. De plus, la camaraderie avec mes coéquipières, en particulier lors des étapes difficiles, a créé des moments inoubliables. Ces expériences partagées, à la fois les victoires et les luttes, sont ce que j'emporterai avec moi au-delà des résultats», dit-elle encore.
Désormais, Kimberley prend le temps de se reposer et s'occupe de sa santé. «Pour l'instant, je me concentre sur la récupération du COVID long, dont j'ai encore du mal à me remettre», lâche-t-elle. La cycliste passera des examens pour connaître l'état exact de son poignet et décider s'il faut se faire opérer. «Pour l'instant, j'avance pas à pas», dira-t-elle en guise de conclusion.