Un programme, plusieurs promesses. Hier, la guerre des chiffres était, elle aussi, au rendez-vous. Autant de milliards alloués à tel programme. Autant de milliards seront captés et orientés vers ceci ou cela. Mais, dans le concret, les attentes sont encore vives au sein des populations congolaises qui, dans l'ensemble, broient du noir.
L'instabilité du taux de change persiste, l'affolement des prix des biens et services continue. Et, puis, la misère côtoie tout le monde à telle enseigne que même la plupart des cabinets ministériels ne sont pas encore formellement constitués.
A l'analyste, tout semble indiqué que les préoccupations d'hier et d'aujourd'hui, sont renvoyées aux calendes grecques.
D'ailleurs, sans être pessimiste, ni se muer en marchands d'illusions, l'accomplissement de ces promesses aux allures d'un chapelet de bonnes intentions, est subordonné, apparemment, au futur budget qui sera présenté, dès l'ouverture de la nouvelle session de septembre 2024, à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
Or, entre le temps du vote de ce budget en première et deuxième lecture, et celui de sa promulgation, par le Chef de l'Etat, le peuple, lui, doit tenir le coup, nouer les deux bouts du mois.
Ce qui signifie qu'en tout état de cause, quelles que soient les raisons, les autorités, en commençant par la Première Ministre, elle-même, et tous les membres de son Gouvernement, ont l'obligation de bosser dur, de poser des actes d'administration en vertu des pouvoirs et moyens mis à leur portée.
D'où, la nécessité, pour eux, d'éviter des dépenses biscornues, de réduire le train de vie individuelle, de supprimer les missions et autres sorties inutiles, de travailler sérieusement en âme et conscience et, surtout, de mettre le cap sur l'essentiel, pour le bien de tous.
Nommée le 1er avril 2024 et investie le 11 juin 2024, Judith Suminwa Tuluka, la Première Ministre, a totalisé, depuis ce mercredi 11 septembre 2024, plus de cinq mois dans son piédestal en tant que nouvelle Locataire de l'Hôtel du Gouvernement dont deux ont été consacrés aux contacts et autres conciliabules en prélude à la composition de l'équipe de l'Exécutif Central qui, jusqu'ici, est aux commandes, dans son format actuel.