Cameroun: Roger Milla dévoile tout - Eto'o, Aboubakar, Bell et Kombi dans le viseur de la légende

13 Septembre 2024

Dans un entretien explosif accordé à Radio Sport Info (RSI), la légende du football camerounais Roger Milla s'est exprimé sans détour sur plusieurs figures emblématiques du football national. Ses déclarations sans concession ont mis en lumière les tensions qui agitent actuellement le monde du football au Cameroun.

Concernant Samuel Eto'o, actuel président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), Milla a appelé à la patience et au soutien : "C'est vrai qu'il a son caractère, mais on doit l'accepter comme il est. Il a gagné l'amour des Camerounais sur le terrain. Pourquoi autant d'acharnement ? Il faut le laisser travailler."

Le champion africain a également interpellé Vincent Aboubakar, capitaine des Lions Indomptables, lui rappelant son rôle crucial : "Ils sont les patrons de l'équipe, un capitaine doit taper la main sur la table pour dire que ça suffit. On les oblige seulement à mal parler du président de la Fecafoot."

Milla n'a pas mâché ses mots envers Marc Brys, l'accusant de manquer de respect envers les légendes du football camerounais : "Il insulte Rigobert Song, il insulte Samuel Eto'o, demain même moi il va insulter. S'il ne peut pas respecter nos légendes, qu'il dégage."

Le ton est monté d'un cran lorsque Milla a évoqué Marc Brys, qualifiant ses méthodes de "hors-la-loi" : "Un entraîneur qui confisque les passeports des joueurs, qui prend les clés du vestiaire est minable. Il doit arrêter ce qu'il fait, le Cameroun n'est pas un petit pays."

L'ancien attaquant s'est également adressé à Joseph Antoine Bell, lui demandant de cesser son "acharnement" contre Eto'o : "J'ai causé avec lui, je pensais qu'il avait compris. Pourquoi il martyrise autant son fils ? Il doit arrêter. S'il n'a pas pu être président, il n'a pas à empêcher l'enfant de travailler."

Enfin, Milla a taclé violemment Mouelle Kombi dans l'émission "Gueules de Sport" : "C'est dommage, il n'est pas ministre du football. Le discours du président ne disait pas qu'il doit gérer le football. En 2024, un ministre ne peut pas nommer un entraîneur."

Ces déclarations fracassantes de Roger Milla mettent en lumière les divisions profondes qui traversent le football camerounais. Elles soulèvent des questions sur la gouvernance du sport roi au Cameroun, les relations entre les anciennes gloires et les dirigeants actuels, ainsi que sur le rôle des institutions dans la gestion du football national.

L'intervention de Milla, figure respectée du football africain, pourrait avoir des répercussions importantes sur les débats en cours au sein de la Fecafoot et plus largement dans le paysage footballistique camerounais. Reste à voir comment les personnes visées par ces critiques réagiront et si ces déclarations conduiront à des changements concrets dans la gestion du football au Cameroun.

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