Un scandale judiciaire secoue Yaoundé, impliquant un pasteur marié dans une affaire de reconnaissance de paternité. L'homme d'Église, âgé d'environ 38 ans, a comparu la semaine dernière devant le Tribunal de Premier Degré (TPD) de la capitale camerounaise, accompagné de la mère de son enfant illégitime.
Le prélat, qui se fait appeler Samuel, a tenté en vain de dissimuler son identité lors de l'audience. Vêtu d'un jean noir et d'un t-shirt à carreaux rouge, il est venu soutenir sa requête en reconnaissance d'enfant. Pour appuyer sa demande, il a fait comparaître Christelle, la mère de l'enfant, ainsi que plusieurs témoins de leur relation.
Selon les témoignages, leur histoire d'amour a débuté il y a plusieurs années, malgré le statut d'homme de Dieu de Samuel. Leur relation, maintenue secrète pendant longtemps, a abouti à la naissance d'un garçon. Samuel, absent lors de la naissance pour des raisons professionnelles, n'a pas pu reconnaître l'enfant immédiatement.
Christelle a confirmé devant le tribunal que Samuel est bien le père biologique de son fils. Les témoins ont corroboré cette affirmation, déclarant avoir vu le couple dans des situations intimes et attestant de leur parentalité commune.
Le juge a soumis les parents à un interrogatoire serré. Samuel a justifié son absence lors de la naissance en présentant son passeport. Cependant, les questions du magistrat sont devenues plus embarrassantes : "Pourquoi n'avez-vous pas introduit une requête en résonnance et légitimation d'enfant ? Qu'attendez-vous pour épouser cette fille ?"
Pressé par ces questions, Samuel a dû présenter une pièce d'identité supplémentaire, révélant ainsi sa véritable profession. Malgré sa demande de garder son statut secret, le juge a dévoilé que Samuel est non seulement pasteur, mais également marié à une autre femme sous le régime de la monogamie et de la communauté des biens.
Cette révélation a ajouté une dimension scandaleuse à l'affaire, d'autant plus que l'épouse légitime de Samuel n'est apparemment pas au courant de l'existence de cet enfant ni de la procédure en cours.
L'affaire soulève de nombreuses questions éthiques et légales. Comment un homme d'Église, censé incarner des valeurs morales, peut-il se retrouver dans une telle situation ? Quelles seront les conséquences pour sa carrière ecclésiastique et sa vie familiale ?
Le verdict de cette affaire sensible est attendu avec impatience, non seulement par les parties concernées, mais aussi par l'opinion publique. Ce cas pourrait avoir des répercussions importantes sur la perception de l'Église et de ses représentants au Cameroun.
En attendant le jugement, cette affaire rappelle que nul n'est à l'abri des faiblesses humaines, même ceux qui sont censés guider moralement les autres. Elle souligne également l'importance de la responsabilité parentale, indépendamment du statut social ou professionnel.