Des milliards de la gestion du pétrole camerounais semblent avoir disparu. L'affaire fait grand bruit et l'opinion publique est impatiente d'en connaître davantage. À la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) et à la Société Nationale de Raffinage (SONARA), l'inquiétude est palpable. La question centrale demeure : quels sont les hauts cadres de ces entreprises impliqués dans ce vaste scandale de corruption évalué à 7 milliards de francs CFA ?
Les regards étaient tournés vers le tribunal de Westminster en Angleterre lors de l'audience du 10 septembre dernier, où l'on espérait que les noms seraient dévoilés. Malheureusement, l'opinion publique est repartie bredouille. La presse s'indigne : "La justice britannique protège les noms des Camerounais corrompus", titre un journal.
Tandis que la SNH et le ministère camerounais des Finances multiplient les démarches pour obtenir réparation et identifier les fonctionnaires impliqués dans cette affaire orchestrée par le groupe pétrolier Glencore, le Royaume-Uni invoque une clause d'anonymat pour refuser de divulguer les noms des responsables camerounais.
Le quotidien Le Messager partage ce sentiment d'incompréhension : "La justice anglaise proroge le suspense". L'identité des dirigeants du secteur pétrolier camerounais ayant perçu des pots-de-vin pour faciliter les activités de Glencore en Afrique reste donc inconnue.
Le journal Forum Libre, quant à lui, s'interroge sur les "visages accusés de corruption". Après l'identification de six anciens employés de Glencore accusés de corruption, l'affaire a été renvoyée au 8 octobre 2024. En attendant, à la SNH, où les agents sont soupçonnés d'avoir été corrompus, le directeur général Adolphe Moudiki attend que le Tribunal criminel spécial (TCS) du Cameroun puisse démasquer les coupables.
Cependant, Conjoncture Économique rapporte que le tribunal de Westminster s'est déclaré incompétent pour juger les faits. L'affaire a été transférée au Southwark Crown Court. Malgré cette décision, Adolphe Moudiki reste déterminé à faire toute la lumière sur cette affaire et à punir les responsables.
Le scandale pétrolier provoqué par Glencore a ouvert une plaie béante au Cameroun. Les hauts cadres corrompus de la SNH et de la SONARA n'ont pas encore été identifiés publiquement. L'Administrateur Directeur Général de la SNH, Adolphe Moudiki, place ses espoirs dans la justice camerounaise pour que les coupables soient enfin punis.