Il y a exactement dix ans, le jeune Claude SINA, plus connu sous le pseudonyme de GPS, a commencé à transformer nos soirées en souvenirs immortalisés à travers ses clichés. C'était le 14 septembre 2014, le jour où nos chemins se sont croisés pour de bon.
Lui, avec son appareil photo pendu au cou, et moi, avec ma caméra à l'épaule. J'avais déjà parcouru un long chemin à travers la diaspora, tandis que GPS faisait encore ses premiers pas dans ce monde.
Nous nous trouvions alors dans la splendide salle de l'Olympia Coquatrix, à Paris, lors de la première grande représentation des X-Maleya dans cette salle mythique.
Rapidement, j'ai remarqué ce jeune homme vif, déterminé, et profondément volontaire. Ce qui m'a surtout frappé, c'était sa sobriété, son respect, sa discrétion presque timide. Mais plus que tout, ce qui m'a fasciné chez lui, c'était sa rapidité à traiter et diffuser ses photos gratuitement pour le public.
Le lendemain, à ma grande surprise, des photos signées GPS envahissaient déjà la toile, alors que je m'apprêtais tout juste à publier mes vidéos. C'est à ce moment-là que j'ai compris que j'avais devant moi quelqu'un qui avait saisi l'importance de l'instantanéité.
À ce rythme, il ne pouvait qu'aller loin. Avec le temps, alors qu'il avançait en solitaire, j'étais fier de voir en lui une sorte de doublure que j'avais longtemps espérée, mais dans le domaine de la photographie.
Quelques années plus tard, au moment où je me préparais pour ma tournée traditionnelle aux États-Unis, GPS m'aborda. Il m'exprima son désir de travailler à mes côtés. Surpris par cette proposition, je décidai de mettre de côté mon ego et d'accepter cette main tendue. Très vite, ce partenariat me ravit : je redécouvrais en lui un professionnel acharné, animé par une seule volonté, celle de réussir, non pas dans un esprit de concurrence, mais dans une quête de perfection, marquée par le respect et la dignité.
Nous avons partagé de nombreux clients, sans rivalité aucune. Lui s'occupait des photos, moi des vidéos. Je me suis rapidement rendu compte de la justesse de ma décision de le prendre à mes côtés. De combien d'endroits GPS ne m'a-t-il pas conduit ? Le Mans en France, Mons en Belgique, Francfort en Allemagne, pour ne citer que quelques exemples. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il possède un précieux carnet d'adresses, et partout où nous allions, il veillait à ce que je reçoive les honneurs dus à mon rang d'aîné, même lorsque l'environnement se montrait parfois hostile. Mais tout finissait toujours dans la bonne humeur et le professionnalisme.
Puis vint le grand voyage vers les États-Unis. GPS, cet homme visionnaire. Je lui proposai de prendre un risque pour un voyage où il n'était pas attendu. Il comprit rapidement que son destin était entre ses mains, et nous avons pris ce pari ensemble. Le professionnalisme et la rigueur de GPS photographe ont captivé l'Amérique. Nos plus beaux souvenirs furent forgés en Californie, lorsque je l'ai vu verser des larmes d'émotion sur l'Avenue des étoiles, entouré des noms des légendes du pays.
Nos aventures à Beverly Hills marquèrent à jamais ce voyage, et c'est là que j'ai reçu un prix prestigieux, en pleine pandémie.
Que dire de GPS ? Pour moi, il est bien plus qu'un simple photographe. C'est un petit frère protecteur, discret, généreux, facile à vivre et d'un professionnalisme exemplaire. Tout n'a pas toujours été simple, nous avons connu des différends sur le plan professionnel, mais il a toujours su apaiser les tensions devant nos clients, veillant à ce que, malgré tout, nous en ressortions toujours victorieux.
Visionnaire et passionné, GPS a su révolutionner nos événements en capturant des moments inoubliables. Et, comme on imite toujours ce qui est bon, il a inspiré de nombreux talents à éclore sous son impulsion.
Bravo GPS pour ces dix ans de succès ! Bravo pour avoir été l'éclaireur de cette diaspora, et comme je l'ai toujours dit, j'attends avec impatience notre exposition rêvée.