La commune urbaine d'Antananarivo (CUA) veut remettre de l'ordre dans le centre-ville. « Il n'y aura plus d'activités de vente sur cette place de la ville, jusqu'à la fin de l'année», indique le commissaire Ostrom Whenss, chef de corps de la police municipale, hier.
La CUA a fait savoir à tous ceux qui exploitent cette rue, de la gare Soarano jusqu'à l'hôtel Le Glacier, que les commerçants informels sous les arcades, dans les parkings et au bord de la rue, doivent rejoindre le marché d'Anosikely, selon les organisations. « Les décodeurs sont aussi concernés par cette mesure», poursuit le commissaire Ostrom Whenss. Les organisateurs de foires commerciales, d'expositions culturelles et d'autres événements doivent, par ailleurs, consulter la CUA, laquelle va prendre des mesures conformes à cet avis.
Cette opération entre dans le cadre de l'assainissement et de l'amélioration de la ville. « Elle sera effectuée progressivement », enchaîne la source. Réussir cet assainissement sera une véritable prouesse.
Des précédents magistrats de la ville d'Antananarivo ont déjà essayé d'expulser les commerçants qui squattent les rues du centre-ville, sans résultats probants. Les box du marché de Behoririka et d'Anosikely ne les ont pas attirés. Ils ont préféré rester dans la rue, où ils jouent au chat et à la souris avec les policiers municipaux presque tous les jours.
« On a plus de chance avec les passants, dans la rue. Au moins, on est sûr de rentrer avec quelques billets en fin d'après-midi. À l'intérieur d'un marché, la vente est incertaine. Les clients y sont rares », ont indiqué des commerçants sur rue. La sensibilisation ne devrait-elle pas être renforcée du côté des consommateurs ?