Le Maouloud, communément appelé Gamou, l'événement religieux qui commémore, ce dimanche, à Tivaouane, la naissance du prophète de l'Islam, Mouhammad (PSL), est une aubaine pour les acteurs économiques de la ville de cette cité religieuse.
Dans ce foyer religieux situé dans la région de Thiès (Ouest), beaucoup d'activités économiques sont en plein essor à 48 heures de la célébration de la manifestation religieuse qui draine beaucoup de monde.
Au-delà de son caractère religieux, cet évènement participe beaucoup à la redynamisation de l'économie de la ville de Tivaouane, devenue depuis deux semaines le point de convergence de nombreux fidèles.
Une aubaine pour les opérateurs économiques évoluant dans les multiservices, l'immobilier et le transport qui réalisent un chiffre d'affaires important pendant cette période de l'année.
L'afflux de pèlerins venant du Sénégal et de l'étranger permet de donner un coup de fouet au secteur de l'immobilier. Ils prennent en location des chambres, des appartements ou des maisons pour vivre l'évènement dans de bonnes conditions.
Certains bailleurs profitent de l'occasion pour louer leurs maisons à des prix très avantageux. C'est le cas de Mamadou Lamine Kane.
Cet émigré installé à Tivaouane après avoir plus de 25 ans en Europe, affirme gagner beaucoup d'argent, en mettant en location sa seconde maison avant, pendant et après le Gamou.
Amadou Diagne, un habitant de Yembeul, un quartier de la banlieue dakaroise, vient prier tous les vendredis à Tivaouane. Chaque année, il loue une maison à Tivaouane pour loger sa famille, lors du "burd", du nom de ces séances de proclamation des louanges d'Allah et de son Prophète (PSL), qui se tiennent sur dix jours avant le Gamou.
"Je suis là depuis le 3 septembre, avant le démarrage du burd. La famille va venir avec la ration alimentaire et tout ce qui va avec pour bien vivre le Maouloud", dit-il.
La mairie de Tivaouane profite aussi de l'événement religieux, en augmentant la recette municipale tirée des taxes.
Des échauffourées ont opposé, le 5 septembre dernier, les forces de l'ordre aux conducteurs de motos "Jakarta", qui protestaient contre une interdiction de circuler et une nouvelle taxe de 26 000 F CFA imposée par la mairie, en pleine période de préparation du Gamou.