De nombreux fidèles tidianes continuent de rallier, vendredi dans l'après-midi, la ville de Tivaouane (centre ouest), pour prendre part à la clôture du "Burd", du nom de ces séances de proclamation des louanges d'Allah et de son Prophète (PSL), qui se tiennent sur une dizaine de jours, avant le Gamou, a constaté un reporter de l'APS.
La ville accueille lors du Maouloud, communément appelé Gamou, un événement religieux commémorant la naissance du prophète de l'islam, des milliers de fidèles venus du Sénégal et de l'étranger.
Un dispositif sécuritaire impressionnant est visible dans les artères de Tivaouane, où les fidèles continuent d'affluer pour assister au dernier jour du "Burd".
La célébration des 10 jours du "Burd" s'explique par le fait que la date de naissance du Prophète est située dans les 10 premiers jours de Rabî' al Awwal, mois pendant lequel est célébré le Maouloud (Mawlid), explique Serigne Assane Sy
Et, selon lui, c'est en voulant tenir compte de cette réalité que Seydi Hadj Malick Sy, l'initiateur du Gamou, a décidé d'instaurer le "Burd".
Au 11 ème jour de ce mois, (coïncidant avec le samedi 14 septembre 2024), il demandait aux disciples de se reposer pendant qu'il recevait ses représentants venant des autres localités du pays, afin qu'ils expriment leurs doléances pour la bonne tenue du Gamou, fait-il savoir.
Chacun d'eux devait aussi proposer un programme à dérouler pendant l'année ainsi que les difficultés rencontrées pour dérouler le programme de l'an passé, afin que des solutions leur soient trouvées pour l'année prochaine, a-t-il ajouté. Un legs qui se perpétue de génération en génération
Et certains fidèles ne veulent, pour rien au monde, rater la clôture du "Burd". Ceux qui y assistent se considèrent comme des privilégiés.
"Avoir la chance de vivre la fin du +Burd+ est un privilège. Cette année, j'ai raté la prière du vendredi. Mais qu'à cela ne tienne, j'attendrai la fin du +Burd" tard dans la soirée, pour retourner et revenir dimanche soir, afin de vivre le Maouloud aux côtés de mon marabout", témoigne Cheikh Tidiane Cissé, un disciple tidiane venu de Rufisque (Dakar).
Un voeu qu'il partage avec Sokhna Mame Diarra Ndiaye, étudiante en master 2, qui dit avoir assisté à l'ouverture du "Burd" le mercredi 4 septembre.
"Je prépare des examens, il fallait poursuivre mes révisions, mais la fin du +Burd+ est sacrée pour moi. C'est la raison pour laquelle, je suis arrivée à 9h à Tivaouane, le temps de faire mes Ziarr, d'effectuer la prière du vendredi, de vivre mon Khadaratoul Jummah et vivre la dernière nuit du +Burd+, dit-elle.