Luanda — La nécessité d'augmenter l'allocation progressive de 15 pour cent du Budget Général de l'État (OGE, sigle en portugais) aux secteurs de la santé et de l'éducation est incluse dans les recommandations de l'analyse budgétaire 2024 présentée jeudi, à Luanda, par le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF).
Selon le rapport budgétaire de l'OGE 2024 présenté le même jour, ce pourcentage est celui recommandé dans la Déclaration d'Incheon (éducation) et dans l'objectif d'Abuja (santé).
Le rapport, préparé par l'UNICEF Angola, en collaboration avec des partenaires de la société civile, présente une analyse du budget dans les secteurs sociaux qui ont le plus d'impact sur la réalisation des droits de l'enfant, tels que la santé, l'éducation, l'eau et l'assainissement, les services sociaux et la protection de l'enfance.
Le document fournit une répartition des allocations budgétaires pour le secteur social, en mettant l'accent sur l'éducation et la santé, au cours de l'exercice en cours, identifiant les tendances au fil des ans, ainsi que offrant des informations sur l'efficacité, l'équité et l'adéquation des dépenses.
En termes nominaux, le rapport rappelle que l'allocation à l'éducation dans l'OGE 2024 enregistre une augmentation à 1,574 milliard de Kz, par rapport à l'allocation de 1,556 milliard enregistrée dans l'OGE 2023.
Il encourage un investissement continu dans l'éducation préscolaire, car elle est cruciale pour le développement cognitif, émotionnel et social des enfants et préconise la création de politiques spécifiques, de ressources humaines et matérielles garantissant un environnement approprié pour ce groupe d'âge, avec des programmes appropriés et des éducateurs spécialisés.
Pour le secteur de la santé, il recommande, en revanche, une augmentation substantielle du Programme de Santé Communautaire, essentiel au bien-être du peuple angolais.
À court terme (pour l'OGE 2025), une augmentation de 30,815 pour cent est recommandée, soit pour une allocation totale de 19 milliards 151 millions 973 mille 856 kwanzas, une valeur qui couvrirait environ 10% de la population angolaise.
Il préconise également la création d'un organisme opérationnel multisectoriel pour coordonner la stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle, assurer la prévisibilité du budget de développement pour soutenir les stratégies à long terme et restructurer les indicateurs de nutrition conformément aux recommandations internationales.
D'autre part, l'Unicef et ses partenaires appellent également au renforcement, à l'autonomie et à la responsabilité des entreprises publiques d'eau et d'assainissement pour garantir l'accès de la population aux services, en promouvant des stratégies de durabilité technique et financière, en plus d'encourager la capitalisation du secteur grâce à des investissements privés et à des financements alternatifs.
Il a affirmé que l'analyse budgétaire fait partie d'une approche de travail d'engagement, avec des finances publiques pour soutenir le gouvernement de l'Angola et toutes les parties intéressées à adopter toutes les mesures nécessaires pour mettre en oeuvre les droits reconnus dans la Convention relative aux droits de l'enfant.