Afrique: Réfugiés au Tchad - Deux poids, deux mesures de la part des instances internationales

Khartoum — Des comités civils parmi les réfugiés soudanais au Tchad ont mis en doute la sincérité des intentions des organismes internationaux qui ont fait pression pour ouvrir les points de passage au Darfour afin d'acheminer de l'aide présumée aux zones contrôlées par la milice rebelle Forces du Soutien Rapide- FSR, indiquant que cette mesure vise à livrer des munitions à la milice.

Les comités ont critiqué la pression de la communauté internationale sur les autorités soudanaises pour qu'elles ouvrent les postes frontaliers, en particulier celui d'Adré entre l'État de l'Ouest-Darfour et l'État du Tchad, d'autant plus que les milices exploitent ce passage pour transporter des armes, comme l'ont constaté des experts des Nations Unies auparavant et la milice reçoit des livraisons d'armes à partir des Émirats arabes unis via le Tchad.

Récemment, les cris des réfugiés soudanais sont devenus plus forts dans les camps de l'est du Tchad, notamment les camps de Milli, New Furchana et Touloum, en raison du manque de subsistance car ils n'ont reçu aucune aide humanitaire, que ce soit de la nourriture, abri ou soins de santé, depuis le début de leur demande d'asile et leur arrivée dans ces camps l'année dernière.

De grands groupes de réfugiés ont annoncé leur détermination à retourner au Soudan afin de préserver leur dignité et d'éviter l'humiliation et l'indignité auxquelles ils sont soumis par les autorités officielles du Tchad en réprimant les protestations exigeantes par la force militaire et la détention de certains notables.

Les groupes ont critiqué les agences des Nations Unies pour avoir pris distances par rapport à la fourniture aux réfugiés des besoins de base conformément au Pacte International relatif aux droits de l'homme et à la Charte des Nations Unies.

Ces voix-là ont appelé la communauté internationale à faire pression sur le pays hôte pour qu'il accorde aux réfugiés soudanais leurs droits et les protège de l'oppression des militaires dans les camps dans lesquels ils vivent dans des circonstances exceptionnelles.

Les voix se complainent de l'arbitraire des autorités tchadiennes et de la négligence des agences des Nations Unies, alors qu'elles font pression sur le gouvernement soudanais pour qu'il coopère avec elles pour apporter des secours aux personnes déplacées à l'intérieur de leur pays, alors que les réfugiés soudanais passent plus d'un an dans de grande négligence et oubli de la mémoire de l'humanité.

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