Dans l'est de la République démocratique du Congo, ce mercredi, l'auditeur militaire de la ville de Butembo ordonné la fermeture de cachots, communément appelés « amigos », des services de renseignements des Forces armées de RDC (FARDC). Une décision saluée par la société civile locale.
Ces « amigos » étaient au coeur de nombreuses plaintes, a expliqué le lieutenant-colonel Mak Hazukay, chargé d'annoncer la décision de l'auditeur militaire de la garnison de Butembo.
En effet, des voix s'étaient élevés pour critiquer ces cellules, reparties dans plusieurs quartiers de la ville. Des abus comme « des arrestations de civils dans des affaires privées, comme des dettes et des grossesses, des détentions abusives, et parfois même des cas de torture » a expliqué le lieutenant-colonel Hazukay, porte-parole de l'armée dans la région.
Avec cette mesure, la justice militaire espère « restaurer la discipline » au sein des services et soigner les relations entre la population et l'armée.
Jean-Pierre Kasma, militant de l'association Lucha, section Butembo, se réjouit de cette décision. Il exige désormais des poursuites judiciaires contre les agents de sécurité, qui travaillaient dans ces cachots, de quelques mètres carrés seulement.
Selon l'association Lucha, les « amigos » étaient devenus des sources de rançons, par exemple des amendes exorbitantes demandées à certains civils, en échange de leur libération.
