Depuis le 31 août, les opérations anti-kidnappings renforcées à Anjozorobe ont presque rétabli la sécurité publique. Il est temps de mettre en oeuvre des solutions durables.
Vingt-huit personnes ont été arrêtées, tandis qu'une dernière demeure recherchée dans le cadre d'avis de recherche liés à des affaires d'enlèvement dans le district d'Anjozorobe.
Après plusieurs mois d'effroi causés par une vague de kidnappings, la tranquillité semble enfin revenir, permettant aux habitants de reprendre leurs activités quotidiennes en toute sérénité.
Sur le terrain, les chefs de l'État-major mixte opérationnel national (EMMONAT) supervisent les opérations militaires, sensibilisent la population, dialoguent avec les paysans, proposent des solutions et apportent un soutien moral aux troupes déployées et aux villageois.
Les communes de Betatao et Andranomisa ont déjà été visitées par le général Andriatahina Jean Herbert Rakotomalala, commandant de la Gendarmerie nationale, en compagnie du contrôleur général de police Danny Marius Rakotozanany, directeur général de la Police nationale, et du général Derasimanjaka Manantsoa Rakotoarivelo, chef d'État-major des Armées.
Problèmes sociaux
Ces émissaires du gouvernement renforcent les stratégies de lutte contre les kidnappings en collaborant étroitement avec les dirigeants locaux.
Des sources civiles et les Forces de l'ordre s'accordent à reconnaître que les problèmes sociaux sont à l'origine de cette insécurité à Anjozorobe. Parmi ces problèmes figurent des conflits fonciers et d'héritage, des disputes concernant l'eau dans les rizières, ainsi que des mésententes et rancunes sociales. Dans ce contexte, lorsque l'une des parties se sent lésée, elle n'hésite pas à engager des dahalo pour attaquer et enlever l'autre partie.
Les habitants interrogés confirment qu'il existe des individus qui tirent profit de cette insécurité, qu'il s'agisse de politiciens, d'autorités ou de membres des Forces de l'ordre.
La situation est d'autant plus préoccupante que trois maires en exercice ont été arrêtés et sont actuellement incarcérés à Tsiafahy, tandis qu'un autre élu est toujours recherché et demeure introuvable. De plus, neuf membres des Forces de l'ordre ont été emprisonnés pour avoir fourni des armes et des munitions aux criminels.