Congo-Brazzaville: Offrir aux jeunes des compétences adaptées au marché du travail

Le ministère en charge de la Jeunesse et de la Formation qualifiante a organisé, les 13 et 14 septembre à Brazzaville, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), une table ronde Youth connekt sur l'innovation dans la formation pour l'emploi des jeunes.

Regroupant, entre autres, les parties prenantes du secteur de la formation qualifiante pour l'emploi des jeunes, le cadre de discussion et d'échange a été placé sur le thème « L'innovation dans la formation pour l'emploi des jeunes en République du Congo ». Visant à identifier les innovations et les meilleures pratiques nécessaires pour offrir aux jeunes les compétences adaptées au marché du travail actuel, cette table ronde a permis aux participants d'échanger autour de plusieurs panels.

Les sous-thèmes ayant été « Adaptation aux tendances émergentes : préparer les jeunes pour le marché de l'emploi du futur » ; « L'impact des politiques publiques sur la formation » ; « Formation professionnelle qualifiante et métiers spécialisés » ; panel spécial « Nations unies : créer des ponts entre éducation et marché du travail ».

La représentante résidente du Pnud au Congo, Adama Dian Barry, a rappelé dans son mot de circonstance que cette table ronde était une occasion certaine d'oeuvrer ensemble sur le chantier de la transformation du paysage de l'emploi pour les jeunes congolais à travers le développement d'une offre de formation qualifiante qui pourra booster les compétences dans les innovations. Selon elle, les différents acteurs devraient oeuvrer pour une formation qualifiante adaptée aux réalités du XXIe siècle pour permettre l'émancipation économique des jeunes et la création d'emplois décents.

« Dans ce cadre, la présente plateforme permettra aux acteurs et bénéficiaires de débattre et d'identifier des leviers efficaces pour garantir l'acquisition des compétences à la pointe de la technologie et de la demande du marché du travail ainsi que la création d'un environnement professionnel dynamique, favorisant une absorption des jeunes dotés de compétences, et leur progression dans les secteurs concernés que ce soient dans l'administration publique, le secteur privé ou l'entrepreneuriat et les start ups », a-t-elle rappelé.

Adama Dian Barry a, par ailleurs, évoqué quelques initiatives mises en oeuvre en collaboration avec le gouvernement dans le cadre de Youth connekt Congo. Elle a, par exemple, cité la finalisation d'une cartographie des initiatives innovantes en matière de compétences des jeunes dans certaines grandes agglomérations du pays, notamment Brazzaville, Pointe-Noire et Owando ; la mise en place d'une base de données de 250 solutions innovantes créées par des jeunes congolais, et qui sont en cours de prototypage pour certaines.

A cela, s'ajoutent le lancement de l'initiative « Un jeune, une entreprise » visant à accompagner l'incubation d'entreprises portée par des jeunes dans divers secteurs, en les encadrant et favorisant le positionnement de leurs entreprises sur le marché national, et international pour vendre le « Made in Congo » ; ainsi que le projet Stagi Congo qui envisage la mise en stage premier emploi et volontariat-emploi de plus de 20 000 jeunes.

Les résultats de l'ETVA 2022, un défi à relever

Lançant les travaux de la table ronde, le ministre en charge de la Jeunesse et de la Formation qualifiante, Hugues Ngouélondélé, a rappelé que les résultats de l'enquête sur la Transition vers la vie active (ETVA 2022) révèlent que les jeunes mettent en moyenne 53,8 mois, soit un peu plus de 4 ans, pour obtenir un emploi stable. Le taux de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études encore moins en formation scolaire ou professionnelle s'établit à 41,29%.

« Ces résultats nous interpellent et constituent un défi pour le gouvernement dans le contexte de l'année de la jeunesse, décrétée par le président de la République, Denis Sassou N'Guesso. Nous assistons de nos jours à une évolution rapide des besoins en compétences innovantes sur le marché du travail qui requiert en même temps que les jeunes se les approprient », a-t-il déclaré.

D'où la nécessité d'identifier les tendances émergentes de la demande en personnel qualifié et de former les jeunes à la maîtrise des pratiques permettant d'améliorer leur accès sur le marché du travail. « C'est pourquoi, nous nous réjouissons de la participation à cette table ronde de l'ensemble des acteurs socioéconomiques.

Cette table ronde fournit un espace collaboratif et inclusif qui laisse présager un progrès en matière de fourniture des compétences adaptées au marché pour l'emploi des jeunes. Elle revêt, en outre, un caractère important car elle apportera des éléments à prendre en compte dans les politiques publiques en matière de formation des jeunes », espère Hugues Ngouélondelé.

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