Antsoniandro Andrianorosoa, Dtn de Malagasy Rugby, parle des ladies Makis. Elles joueront un test match contre les Kenyanes le 20 septembre à Nairobi avant de rejoindre Dubaï.
Les Ladies Makis chercheront à Dubaï l'une des deux places qualificatives pour la Coupe du Monde de 2025. Parlez-nous un peu de la préparation depuis ces trois derniers mois.
Par rapport à toutes les préparations avant la sortie des Ladies Makis à l'extérieur, les phases qualificatives que nous allons disputer à Dubaï sont les plus abouties. Deux experts envoyés par la World Rugby sont venus partager leurs expériences. Le Sud-africain Steph Nel, responsable de la haute performance en Afrique, et le Franco-irlandais Antoine Mobian ont insufflé un nouveau souffle en apportant des détails très utiles pour la montée en puissance de nos joueuses.
Par rapport aux joueuses de l'Espagne, Hong Kong et les Îles Samoa, est-ce que les Ladies Makis ont des atouts à faire valoir à Dubaï ?
Sur le papier, les Ladies Makis sont considérées comme des outsiders face à ces trois pays. Cependant, je vois ce statut d'outsider comme un avantage. En effet, dans l'histoire du rugby féminin, les Ladies Makis ont toujours su se faire une place. Nous sommes prêtes à saisir notre chance à Dubaï. Toutes les joueuses sont déterminées à se battre avec acharnement. Cette opportunité est rare, et c'est le moment de montrer au monde entier que les Ladies Makis sont des représentantes dignes de l'Afrique.
Jeanne-Marie Louise Sorin, l'expatriée de France, n'a pas été rappelée pour renforcer l'équipe nationale Makis cette fois-ci. Pourquoi ?
Pour la WXV3, Jeanne Sorin ne sera pas de la partie. Elle ne peut pas venir au regroupement. C'est la première raison. La deuxième raison est que le rugby est un jeu de société. Nous avons mis l'accent sur la complicité et la cohésion entre les joueuses locales.
Quel est l'enjeu du test match contre les Kenyanes le 20 septembre ?
Le test match contre le Kenya est une toute nouvelle expérience qui a son importance pour nos joueuses. Il constituera une sorte de répétition générale avant le déplacement à Dubaï. À partir de ce test, nous essaierons d'apporter des corrections aux lacunes constatées. Ce qui nous attend à Dubaï n'est pas une partie de plaisir. Le Kenya est une référence en Afrique, donc cette virée au Kenya tombe à point nommé.
En tant que technicien, quels sont, selon vous, les principaux points faibles ou lacunes observés chez nos joueuses ?
Physiquement, techniquement et tactiquement, elles sont prêtes. Mais mentalement, elles doivent s'améliorer. À la sortie de la liste des trente joueuses retenues, le moral a été un peu touché. Ce n'est pas à cause de la liste, mais je pense que c'est à cause de la responsabilité qui pèse sur leurs épaules. Mais nous sommes là pour les encourager à ne pas avoir peur.
Est-ce que la participation à la Coupe du Monde de 2025 est à la portée de nos joueuses ?
Je ne peux pas répondre par un simple «oui» ou «non». Les matchs à Dubaï seront le véritable test pour évaluer notre niveau. C'est aux Ladies Makis de démontrer leur potentiel et de prouver ce dont elles sont capables.