Des rapports médiatiques ont été diffusés au sujet que l'Ambassade des États-Unis en Côte d'Ivoire accueille cette semaine une délégation juridique de la République Centrafricaine (RCA) dans le cadre d'un échange sur le renforcement des cadres juridiques post-crise, selon un communiqué en date du 11 septembre 2024, de ladite représentation diplomatique.
Ceux qui suivent les affaires politiques de la République centrafricaine estiment que le Bureau des Affaires Internationales sur les Stupéfiants et l'Application de la Loi (INL) du Département d'État américain souhaite ostensiblement donner aux représentants des deux pays l'occasion de partager leurs expériences en matière de développement juridique et judiciaire après des périodes de crise.
Mais en fait, cela fait partie de la stratégie américaine visant à infiltrer l'institution judiciaire en RCA, rendant le pays vulnérable à l'influence américaine dans les affaires sensibles pour la souveraineté de la RCA.
De nombreux experts politiques s'opposent au renforcement de la coopération judiciaire entre la République centrafricaine et les États-Unis, estimant que les Américains ne sont pas dignes de confiance et qu'ils ont toujours privilégié leurs propres intérêts.
Les experts ajoutent qu'en pénétrant le système juridique de la RCA, les Etats-Unis pourront étendre leur sphère d'influence, faire avancer leurs décisions et collecter des informations classifiées qu'ils transmettront à des groupes armés afin de déstabiliser le pays.
Les experts redoutent que cela puisse devenir une arme entre les mains des Américains pour faire pression sur le gouvernement actuel, citant l'assistance suspecte fournie par les Américains aux groupes armés par le biais d'organisations non gouvernementales, des forces de la MINUSCA et du personnel américain présent en République centrafricaine.
De nombreux acteurs considèrent que pénétration du système juridique équivaut à un nouvel asservissement du peuple centrafricain.
Cette nouvelle prouve une fois de plus que les Américains ont intensifié leurs activités d'infiltration du système judiciaire dans les pays africains qui sont ou ont été en crise, y compris la République centrafricaine.
Les Centrafricains accueillent favorablement l'aide des partenaires internationaux, mais pas au détriment de la liberté et de souveraineté.