Selon les résultats de l'Indice des institutions sociales et de l'égalité des genres (Sigi) 2023, la Côte d'Ivoire a obtenu le meilleur score de 17,3 sur 100 devant les meilleurs élèves (ndlr, pays) d'Afrique tels que le Rwanda, le Mozambique, l'Afrique du Sud. La Côte d'Ivoire devient dès lors championne d'Afrique en termes d'égalité entre les hommes et les femmes, et d'autonomisation des femmes.
Une information livrée par le Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de vie, Robert Beugré Mambé, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de l'atelier de présentation du Rapport sur l'Indice des institutions sociales et de l'égalité des genres (Sigi) 2023 et du lancement du projet sur la masculinité positive, le vendredi 13 septembre 2024, à Abidjan.
Ce rapport qui relève les progrès réalisés montre que les réformes juridiques récentes ont milité en faveur de la Côte d'Ivoire. Notamment, la loi n°2019-573 du 26 juin 2019 relative aux successions ; la loi n°2019-570 du 26 juin 2019 relative au mariage ; la loi n°2019-870 du 14 octobre 2019 favorisant la représentation de la femme dans les assemblées élues ; la loi n°2021-893 du 21 décembre 2021 modifiant la loi n°2019-574 du 26 juin 2019 portant Code pénal...
Cependant, certains défis persistent, notamment au niveau de l'intégrité physique, des violences faites aux femmes, des mutilations génitales féminines, l'autonomie reproductive. En outre, les normes sociales et pratiques discriminatoires persistent.
Selon ce rapport, des pratiques néfastes mettent l'intégrité physique des filles et femmes à risque. 27 % des filles sont mariées avant l'âge de 18 ans. Les mutilations génitales féminines occupent 21 % et il existe 15 % de violences domestiques. La représentation politique des femmes au niveau national demeure faible : 14 %.
Comme recommandations de politiques publiques en Côte d'Ivoire, il faut amender les lois discriminatoires, garantir l'application des lois et leur vulgarisation ; transformer les normes sociales en renforçant le système éducatif et en impliquant les hommes et les garçons ; continuer à investir dans la collecte de données désagrégées par sexe et assurer le suivi et évaluation des projets et politiques.
Face à ce rapport, le Premier ministre ivoirien, des membres du gouvernement et la ministre Euphrasie Kouassi Yao, présidente du groupe technique consultatif, ont exprimé leur grande joie.
Notons que le Sigi est un rapport de l'Ocde pour mesurer les discriminations entre les sexes dans 179 pays à travers le monde.