Une réunion stratégique dirigée par le ministre de l'Enseignement supérieur, Dr. El Hadji Abdourahmane Diouf, a rassemblé avant-hier, jeudi 12 septembre 2024, recteurs, directeurs généraux, syndicats et autres acteurs du secteur pour discuter des nouvelles directives présidentielles. Ces directives, issues du Conseil des Ministres du 28 août, visent á redynamiser l'enseignement supérieur et la recherche.
L'une des principales directives est de réaliser une évaluation complète des réformes issues des Concertations nationales de 2013. Il s'agit de mesurer les progrès réalisés et d'ajuster les politiques actuelles pour améliorer les performances de l'éducation. Cette évaluation permettra de repenser la stratégie éducative en fonction des résultats obtenus.
L'analyse des réformes précédentes prépare la voie pour d'autres innovations plus spécifiques.
Une autre directive notable est l'accélération de la numérisation des services universitaires. En collaboration avec les recteurs, le gouvernement prévoit une infrastructure technologique qui facilitera l'accès á l'éducation á distance et l'intégration de solutions numériques pour améliorer l'administration universitaire. Cette transformation numérique s'inscrit dans une logique plus globale de modernisation.
Le Président Bassirou Diomaye Faye a également ordonné la construction de nouveaux établissements universitaires dans les régions périphériques pour décongestionner Dakar. Un plan qui vise á augmenter la capacité d'accueil des universités et á offrir un accès plus équitable á l'enseignement supérieur dans tout le pays. En plus des infrastructures, le soutien á l'innovation dans la recherche se poursuit.
Afin de positionner le Sénégal comme un hub de recherche en Afrique, il est prévu de créer des partenariats entre universités et entreprises, afin d'encourager la recherche appliquée. L'objectif est de mettre en place des centres de recherche compétitifs et de favoriser l'entrepreneuriat dans le milieu académique. L'amélioration des capacités académiques pourrait être également renforcée par des actions ciblées sur la gestion.
Enfin, les échanges ont penché sur le renforcement de la gouvernance des établissements supérieurs qui est une priorité. Un cadre de gestion plus transparent et efficace sera ainsi mis en place pour améliorer la coordination entre les différentes structures de l'enseignement supérieur et mieux gérer les fonds. Ces cinq directives, parmi les onze évoquées, témoignent de l'engagement du gouvernement á moderniser et transformer le système éducatif sénégalais pour répondre aux besoins croissants des étudiants et du marché du travail.