En République démocratique du Congo (RDC), la quatrième édition du festival de danse Bosangani s'est ouvert, vendredi 13 septembre, à l'Institut français de Kinshasa, sous le thème « Royaume Kongo », un spectacle de danse qui retrace l'histoire de ce grand royaume aujourd'hui disparu.

Mimes, cris et sauts... Les 46 danseurs et danseuses sont en transe au rythme des tam-tams, comme Guelord Voulu Vangou : « Les ancêtres utilisaient les tam-tams comme un moyen de communication pour appeler les gens, lorsqu'une femme était enceinte ou bien lorsqu'elle avait mis au monde. Eh bien nous, aujourd'hui, on est en train de l'utiliser pour appeler les gens à venir voir ce que nous faisons comme travail de recherche sur la danse. »

Un appel au public à remonter le temps, celui du royaume du Kongo, un espace qui s'étendait du Gabon au Congo, en passant par l'Angola.

« On a cette habitude de se dire, dans notre tête, qu'avant la colonisation que nous connaissons, il n'y avait rien, alors que pas du tout. Il y avait ce royaume qu'on appelait royaume Kongo. Nous avions toute cette culture des cauris, tous ces échanges, les vêtements... Il y avait tellement de richesses ! Malheureusement, avec la modernisation, on a tout oublié », souligne Jolie Ngemi, chorégraphe.

Un moment suspendu pour montrer aussi que la danse au Congo n'est pas que folklorique, comme l'explique Tina, Bokata Lokela : « C'est un mélange d'Afro, de Ndombolo, un peu de contemporain... Nous devons vendre ce que nous avons comme culture. »

Au total, une dizaine de tableaux ont retracé l'histoire de cette région d'Afrique centrale, sous l'enthousiasme débordant du public.

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