Ile Maurice: Affaire Sunkai - Les victimes exigent un remboursement immédiat

14 Septembre 2024

Las d'attendre le remboursement de leurs fonds, les clients victimes d'un ponzi scheme dans l'affaire Sunkai se tournent de nouveau vers Me Kaviraj Bokhoree. L'avocat a lancé un ultimatum au ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance, Sunil Bholah, demandant des mesures concrètes suivant le jugement de la cour qui avait ordonné l'indemnisation des 1 500 victimes.

Lors d'une conférence de presse tenue cette semaine à son bureau, à Port-Louis, l'avocat a exprimé son désespoir face à cette situation. «Un jugement a été rendu il y a plus de trois ans en faveur de mes clients, victimes d'une fraude massive. Depuis, aucun dénouement n'a eu lieu et les plaignants attendent toujours leur remboursement. J'ai rencontré à trois reprises le ministre Bholah pour qu'un ordre soit émis permettant le dégel des avoirs en vue de cet exercice, mais les retombées n'ont pas été fructueuses», a déclaré l'avocat. Il a également lancé un appel au Premier ministre pour débloquer les fonds saisis, soit une somme de Rs 705 millions.

Les plaignants avaient investi leurs économies, leur lump sum ou autres fonds dans la compagnie Sunkai en 2013. Un contrat avait été signé, garantissant un retour sur investissement élevé. Cependant, ils n'ont jamais vu cet argent. L'affaire de ponzi scheme avait éclaté en mars 2013, avec une fraude estimée à Rs 768 millions.

La directrice, Bhimla Ramloll, avait été arrêtée le 31 juillet 2013 pour blanchiment d'argent. Elle a été reconnue coupable d'avoir escroqué plusieurs personnes pour un montant de Rs 753 857 800 entre septembre 2012 et mars 2013 à Beau-Bassin, et a été condamnée à huit ans de prison.

«Après avoir pris ma retraite après 40 ans de service comme fonctionnaire, j'avais investi mon lumpsum dans la compagnie Sunkai pour bénéficier d'un revenu additionnel. Maintenant, je suis stressé en attendant de récupérer mon argent, sans savoir ce que l'avenir me réserve», confie un sexagénaire. Un autre investisseur, père de famille, qui avait investi Rs 450 000 pour organiser le mariage de son fils, se dit découragé. «Mon avocat se bat depuis 2013, mais cette longue attente me démoralise, surtout que mon fils n'a pas pu se marier faute d'argent. Il a dû convaincre sa fiancée de reporter les préparatifs du mariage en attendant de récupérer notre argent, ce qui n'a pas été facile.»

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