Les femmes de Lubumbashi issues de plusieurs organisations ont réclamé, samedi 14 septembre, que justice soit faite en faveur des femmes détenues de la prison centrale de Makala, victimes de viols massifs lors d'émeutes qualifiées de tentative d'évasion par le Gouvernement.
Ces femmes auxquelles se sont joints quelques hommes, qualifiés de genrés, de la société civile se sont donné rendez-vous au siège de l'assemblée provinciale pour faire leur déclaration. Et c'est par ce cri qu'ils ont manifesté leur colère : « Violence faite à la femme et à la jeune fille ; tolérance zéro, zéro, zéro ! »
Dans leur déclaration, lue par la députée provinciale Joelle Mukasa, ces manifestantes ont dénoncé les cas de viol enregistrés dans la prison de makala dans la nuit du 1er et 2 septembre derniers.
« Nous venons exprimer notre amertume pour les actes ignobles dont les viols perpétrés sur 195 femmes à la prison de makala et l'une d'entre elles a succombé parce que violée par dix bourreaux. Aujourd'hui encore nous ressentons cette douleur car nous avons à l'esprit le viol commis sur celles de la prison de kasapa il y a quelques années et dans les mêmes circonstances. Nous demandons que la justice soit faite et que les auteurs de ces crimes soient punis avec toute célérité », ont-elles écrits.
Pour ces femmes, les survivantes de ce viol doivent bénéficier d'un encadrement psycho social et d'une sécurité dans ce milieu carcéral pour que pareille situation ne se répète plus.
A l'occasion de ce plaidoyer, une collecte en faveur des victimes a été lancée à l'initiative de la vice-présidente de l'assemblée provinciale du Haut-Katanga.
Cette opération va se poursuivre jusqu'au jour où une délégation se rendra à Kinshasa pour rencontrer la ministre du Genre afin de lui remettre leur mémorandum contenant ce plaidoyer.
Depuis le 5 septembre, les détenus de la prison centrale de Makala, qui avaient tenté de s'évader le 1er et 2 du même mois, comparaissent dans une procédure de flagrance devant le tribunal militaire de Kinshasa-Ngaliema siégeant en chambre foraine à la prison centrale de Makala.
Les prévenus sont poursuivis pour viol et incendie volontaire.
Etant déjà condamnés et en train de purger leur peine, ils encourent d'autres peines avec circonstances aggravantes, s'ils sont reconnus coupables, expliquent des sources judiciaires.