La célébration du Maoulid 2024, commémorant la naissance du Prophète Mahomed, a eu lieu dans la nuit du 14 au 15 Septembre 2024 en Côte d’Ivoire. Cette célébration a été marquée par un appel fort en faveur de l’éducation et de l’importance de la science au sein de la communauté musulmane ivoirienne.
Le thème central de cette année, « La place de la science et des savants dans les enseignements du Messager d'Allah (Saw) », a résonné dans les discours des principaux intervenants lors de la cérémonie officielle, qui s’est déroulée dans la nuit du 14 septembre 2024 à la mosquée de la Riviera Golf.
Ce en présence du Président de la République, Alassane Ouattara, de hauts responsables politiques, de membres du corps diplomatique, ainsi que de nombreuses personnalités religieuses. Les interventions ont toutes mis en lumière l’étroite relation entre la foi islamique et la quête de savoir, appelant à un engagement renouvelé pour l’instruction des jeunes générations.
A l’occasion, l’Imam Namory Kéïta, de la mosquée de Koumassi Remblais, a insisté sur l’importance cruciale de la science dans la vie religieuse, citant le verset 56 de la sourate 51 : « Dieu n'a créé les hommes que pour l'adorer ».
Pour lui, la connaissance est un outil puissant pour transmettre les enseignements du Prophète et élever le statut de ceux qui la possèdent. Il a exhorté les parents à placer l’éducation au cœur de leurs priorités : « Il est impossible de dissocier l'Islam de la science », a-t-il déclaré avec force, rappelant que l'ignorance ne peut qu'affaiblir la communauté.
Dans son discours, Cheikhoul Aïma Ousmane Diakité, Président du Cosim, a exprimé sa satisfaction de voir le Chef de l'Etat, Alassane Ouattara participer à cette célébration. Il a souligné que la coïncidence du Maoulid avec le début de l’année scolaire renforçait le message de cette édition, axé sur l’éducation.
Cheikhoul Aïma Ousmane Diakité a souligné que c'est en 1993 que les écoles confessionnelles islamiques ont été officiellement reconnues en Côte d'Ivoire, une reconnaissance qui a marqué un tournant décisif dans l’organisation de l’enseignement au sein de la communauté musulmane.
Avent cette date, ces établissements étaient placés sous la tutelle du ministère de l'Intérieur, ce qui limitait leur capacité à offrir un cadre pédagogique structuré et aligné avec les standards nationaux d'éducation.
Ce partenariat permet non seulement d’assurer un meilleur suivi académique, mais également d'harmoniser les programmes scolaires avec les valeurs religieuses islamiques. Toutefois, malgré les avancées réalisées,
Cheikhoul Aïma Ousmane Diakité a plaidé pour un soutien renforcé de l'État afin de garantir la pérennité et la qualité de l'enseignement dispensé dans ces établissements. Selon lui, l’éducation est un pilier fondamental du développement de la communauté, et il est essentiel que ces écoles confessionnelles reçoivent les moyens nécessaires pour offrir une instruction à la hauteur des attentes, tant sur le plan religieux que scientifique.