Il ne s'agit pas du scénario d'un thriller. Mais à Péreybère, un conflit de voisinage a pris une tournure judiciaire inattendue. Michael William Jackson et Marie-Ange Lorenza Jackson, résidents de la Villa Acacia située à Allée du Verger, Chemin Vingt Pieds, ont été contraints de saisir la Cour suprême en septembre pour résoudre un litige avec leurs voisins. Ce n'est pas le micro qu'a pris Michael Jackson, mais plutôt la voie légale pour faire entendre ses doléances contre son voisin, résident d'une villa également sise à l'Allée du Verger.
Ce qui était au départ une simple querelle de voisinage s'est ainsi intensifié en raison des chiens du voisin. Les Jackson affirment que les animaux errent sans surveillance, ce qui menace leur sécurité. Les chiens, souvent laissés libres, ont provoqué une telle inquiétude chez les Jackson qu'ils craignent de sortir de chez eux ou même de conduire leur voiture par peur d'être poursuivis par ces toutous.
Ainsi, malgré l'absence de concerts et de paillettes, les Jackson ont décidé de faire appel à la Cour suprême, par le biais de leur avoué, Me Sandeep Ramlochund, pour tenter de mettre fin à ce problème. Ils ont présenté leur cas devant la juge Johan Moutou-Leckning, espérant obtenir une ordonnance provisoire qui limiterait les déplacements des chiens errants et rétablirait la tranquillité dans leur quartier.
Le couple Jackson demande à la juge d'émettre un ordre, sous forme d'injonction, interdisant au défendeur ou à ses employés de garder directement ou indirectement plus de deux chiens dans leur villa et ordonnant en outre au défendeur de retirer immédiatement tous les chenils placés à proximité de son mur d'enceinte.
Soutenant que leur voisin, un expatrié, a un comportement erratique, ils réclament également l'interdiction pour le voisin de laisser vagabonder ses chiens à l'extérieur de ses locaux sans muselière, de les nourrir ou de rassembler des chiens errants le long de la route principale et devant l'entrée principale de leur propriété.
L'affaire a été appelée le 2 septembre avant d'être renvoyée au 20 septembre, et le défendeur devra comparaître devant la juge pour expliquer pourquoi l'ordonnance provisoire ainsi délivrée ne devrait pas être rendue interlocutoire, en attendant que l'affaire principale soit tranchée devant le tribunal compétent.