Tunis — Le candidat à l'élection présidentielle, Ayachi Zammel, a adressé un message au peuple tunisien et à ses partisans depuis sa prison, les appelant à "faire partie du changement" et à participer à sa campagne électorale, placée sous le slogan "Tournons la page".
La campagne présidentielle pour l'élection du 6 octobre prochain a démarré, ce samedi 14 septembre, à l'intérieur du pays et se poursuivra jusqu'au vendredi 4 octobre 2024. La campagne électorale à l'étranger a commencé le jeudi 12 septembre et se poursuivra jusqu'au 2 octobre. Le vote des tunisiens à l'étranger aura lieu les 4, 5 et 6 octobre 2024.
Dans une lettre publiée sur sa page Facebook, Zammel a souligné qu'il était censé lancer, aujourd'hui, sa campagne avec son équipe. "Notre campagne électorale est, désormais, celle de tous les enfants de la patrie qui scandent, d'une seule voix tournons la page", lit-on dans la lettre. Dans une déclaration, vendredi, à l'agence TAP, Najla Abrougui, membre de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), a indiqué que les membres de l'équipe de campagne de Ayachi Zammel peuvent mener la campagne électorale de leur candidat, même si ce dernier est en état d'arrestation.
Abrougui a précisé que la participation ou non de Ayachi Zammel à sa propre campagne électorale "relève des prérogatives de la justice".
A noter que le candidat Ayachi Zammel, président du Mouvement "Azimoun", est poursuivi en justice pour "falsification de documents et utilisation frauduleuse de données à caractère personnel", et ce, sur la base de l'article 878 de la loi relative à la protection des données personnelles, selon son avocat Abdessattar Massoudi.
Il est également poursuivi pour "tentative d'influencer les électeurs" conformément à l'article 161 du décret-loi n°55 du 15 septembre 2022 relatif aux élections et aux référendums. Ayachi Zammel est né le 16 août 1967 au Kef. Il est diplômé de l'Ecole nationale d'ingénieurs de Tunis. Le candidat à la présidentielle est un ancien député à l'Assemblée des représentants du peuple dissoute.
