Coup de théâtre à Antsiranana. Le maire de la ville du Pain de Sucre a de nouveau marqué les actualités. Ce vendredi, Jean Luc Désiré Djavojozara a été condamné à 5 ans de prison ferme et à une amende ferme de 20 000 000 ariary.
À cette peine s'ajoute l'incapacité d'exercer une fonction publique durant une période de trois ans. Cette condamnation fait suite à un détournement d'argent datant de 2017. Il est d'ailleurs l'un des six accusés qui ont été touchés par le jugement du Pôle Anti-corruption (PAC) qui s'est déroulé vendredi. Un mandat d'arrêt a été ainsi lancé à l'encontre du maire d'Antsiranana et de ses cinq autres coaccusés.
Notons que les documents de candidature de Jean Luc Désiré Djavojozara, pour les élections communales et des conseillers communaux du 11 décembre, ont été déposés ce 13 septembre, c'est-à-dire le même jour que le jugement qui s'est déroulé à Antananarivo.
En tout cas, le maire d'Antsiranana fait partie des personnalités politiques en désaccord avec les représentants du pouvoir central. Personne n'oublie les épisodes où il a disparu pendant quelques semaines avant de faire son apparition. Un sit-in de soutien avait été organisé par sa famille au mois de mai dernier durant son autre imbroglio judiciaire. Les manifestants ont pointé du doigt les autorités locales.
« Ils ont peur que le maire de Diego-Suarez pose sa candidature à la course à la municipalité. Alors, ils ont tout fait pour qu'il ne se présente pas. De surcroît, il a été convoqué à Antananarivo, alors qu'Antsiranana est attaché au Pôle Anti-Corruption de Majunga. N'ont-ils pas confiance aux juges de cette région ? », a d'ailleurs indiqué l'ancien conseiller municipal René Rasolofo au sujet de ces événements. Avec les élections qui arrivent à grands pas, ce jugement sera mené sur le terrain politique.