Le professeur Narison Stephan a donné son avis concernant ce projet. Il a tenu ainsi à souligner que l'ilménite, le rutile et la monazite, extraite du « fasika mainty » contiennent des éléments radioactifs qui sont plus actifs à l'air libre, une fois sortis de terre.
L'activité radioactive du THORIUM-232 (10600-10700 Becquerel/kg), une fois à l'air libre, est au-dessus de la norme de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIAE) de 10 000 Becquerel/kg tolérée par le corps humain : travaux de recherche par une équipe malgache qui a utilisé les appareils de mesure de l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) de Madagascar présentés à la 9ème conférence internationale HEPMAD 17 (octobre 2017) à l'Académie Malgache. Cette radioactivité va certainement affecter l'environnement et les espèces endémiques de la réserve Mikea ainsi que cette ethnie unique en voie de disparition.
Analyse
Toutefois, l'INSTN a présenté des résultats indiquant que le taux de radioactivité reste faible : ce qui paraît non crédible. Au vu de ces deux résultats contradictoires, une troisième analyse indépendante est nécessaire pour valider ce projet. Si la Société Base Toliara et l'Etat malgache persistent à concrétiser ce projet, les précautions nécessaires doivent être prises pour respecter ces normes de l'IAEA, non seulement sur les cahiers de charge mais en pratique et suivies par des contrôles réguliers et des contre-expertises.
Malformations
Toujours d'après le professeur, à titre indicatif, la radioactivité du « fasika mainty » de QMM-Fort Dauphin est nettement moins élevée mais on observe (constats des ONG et de la population) des nouvelles pathologies, des malformations et des effets sur l'environnement dont ces fameux poissons morts. Ce qui peut indiquer que le cumul de la radioactivité avec le temps (exploitation de Ranobe prévue au-delà de 2054) est nocif.
La radioactivité n'est pas le seul point négatif de ce projet. La destruction de la forêt, la consommation excessive d'eau pour traiter les minerais pour une région qui est sèche, l'éventuelle disparition des Mikea, ... doivent être prises en compte. Plusieurs ONG et sociétés civiles (Andrews Lee Trust, Taniko, CRAAD-OI,...) ont tiré la sonnette d'alarme.