Comores: Le jeune militaire à l'origine de l'agression du président Assoumani est mort

Le président comorien, Azali Assoumani, lors du conseil des ministres, le jeudi 19 septembre 2024

De nouvelles informations ont été révélées après l'agression au couteau dont a été victime le président comorien Azali Assoumani, vendredi 13 septembre 2024. L'auteur de l'attaque, Ahmed Abdou, jeune militaire, est décédé en détention. Son corps a été découvert samedi 14 septembre dans sa cellule.

Le gouvernement et le procureur de la République ont communiqué sur les faits lors d'un bref point de presse. Le procureur Ali Mohamed Djounaid a indiqué qu'Ahmed Abdou, l'agresseur du président Azali Assoumani, agité lors de son arrestation, avait été placé en isolement pour se calmer.

Il est ensuite revenu sur la « découverte » de son corps le lendemain matin : « Les agents de la sécurité du président avaient immédiatement maîtrisé le jeune et l'avaient remis par la suite aux enquêteurs. Lorsque les enquêteurs se sont présentés ce matin (samedi) pour l'auditionner, ils l'ont trouvé allongé par terre et inanimé. Le médecin s'est présenté et après l'avoir examiné, il a constaté le décès. » Aucune information sur les causes de sa mort n'a été donnée pour le moment.

Lors de la conférence de presse, le ministre de l'Énergie, Aboubacar Saïd Anli, a rassuré sur l'état de santé du président, malgré son retour à l'hôpital vendredi soir et son absence publique, avant d'admettre à demi-mots qu'il est blessé à la tête : « Il a été soigné. Il se porte bien. Il est chez lui. Et là où il a été atteint, les médecins qui le soignent ont réagi et des points de sutures ont été faits. » Le ministre ajoute que le président a été touché au niveau du « cuir chevelu, (...) quelque chose qui saigne beaucoup ».

Dans l'opinion publique, plusieurs questions restent sans réponse : qu'est-ce qui a poussé le jeune militaire à poser cet acte ? A-t-il agi seul ? Et dans quelles circonstances est-il mort, alors qu'il était sous la garde des enquêteurs ? Deux enquêtes sont en cours, l'une sur l'agression, l'autre sur la mort du jeune militaire.

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