Gabon: Journée Internationale de la Démocratie - Déclaration de la Plate-forme Challenge Démocratie au Féminin

15 Septembre 2024

La Plate-forme Challenge Démocratie au Féminin a fait une déclaration ce samedi 14 septembre à Libreville, et ce, à l'occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Démocratie et de son 2ème anniversaire. (Intégralité).

Mesdames et Messieurs,

Aujourd'hui, nous nous réunissons pour célébrer et faire un bilan de notre engagement pour les droits des femmes au Gabon à travers la plate-forme Challenge Démocratie au Féminin.

Fondée le 15 septembre 2022, dans un contexte politique marqué par la lutte pour l'égalité et la justice, cette initiative a vu le jour dans le cadre de l'élan collectif en faveur de la démocratie et des droits de l'Homme, de l'augmentation du nombre des femmes dans les sphères décisionnelles, ainsi que de la reconnaissance de la place essentielle des femmes dans notre société.

Depuis le 02 septembre 2023, précisément au lendemain du coup de libération, nos actions ont été multiples et variées. Nous avons mené des campagnes de sensibilisation pour la consolidation et le maintien de la paix dans notre beau Pays. Nous avons organisé des ateliers de formation et renforcé les capacités des femmes leaders à travers le pays pour une plus grande inclusion des femmes en zone rurale.

Nous avons mené de nombreux plaidoyers aussi bien pour la levée des sanctions contre notre Pays que pour une plus large prise en compte des attentes des Femmes, des jeunes et des personnes vulnérables dans le processus de Transition.

Notre objectif a toujours été clair : favoriser l'autonomisation des femmes et garantir leur voix au sein des instances décisionnelles et politiques.

À mi-parcours de cette transition politique, il est impératif d'évaluer les progrès réalisés. Bien que des avancées notables aient été faites, telles que l'augmentation de la participation des femmes dans le processus politique, notamment 25% à l'Assemblée Nationale de la Transition et 20% au Sénat de Transition, nous devons continuellement lutter contre les obstacles structurels qui persistent.

Pour cela, il est essentiel d'inclure une dimension genre dans toutes les discussions et les décisions politiques afin d'assurer que les voix des femmes ne soient pas seulement entendues, mais également et surtout prises en compte.

Pour ce faire, nous avons une occasion que nous offre l'histoire, à savoir le projet de Constitution actuellement en examen par l'Assemblée Constituante, jusqu'au 22 septembre 2024. Une opportunité unique de renforcer les droits des femmes en y intégrant les conclusions du Dialogue National Inclusif d'avril 2024.

Nous appelons donc à l'introduction du quota minimum de 40% pour la représentation des femmes dans les sphères décisionnelles et la création d'un Conseil Constitutionnel Genre. Ces dispositions sont cruciales pour garantir que les intérêts et les besoins des femmes soient effectivement représentés et pris en compte.

De plus, il est fondamental d'ajouter une dimension genre aux processus électoraux et d'assurer un financement adéquat des organisations de la société civile (OSC) qui travaillent inlassablement pour l'avancement pour le bien être des populations, sans soutien de l'État.

Cela favorisera un environnement où les femmes sont non seulement représentées, mais également soutenues dans leurs efforts pour participer activement à la vie politique et sociale de notre pays.

En conclusion, nous réaffirmons notre engagement à défendre les droits des femmes et à promouvoir leur pleine participation dans toutes les sphères de la vie nationale.

Nous réitérons notre soutien et nos remerciements au CTRI pour les efforts d'inclusion tout en l'invitant au respect des engagements internationaux de notre Pays pour les droits des femmes.

Ensemble, nous pouvons bâtir un Gabon où l'égalité de genre n'est pas qu'une aspiration, mais une réalité tangible.

Unis dans la Concorde, c'est enfin notre essor vers la félicité.

Honneur et fidélité à la Patrie.

Je vous remercie.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.