Au Togo, plusieurs organisations de la société civile étaient en meeting de sensibilisation ce dimanche 15 septembre dans l'après-midi à Vogan, à une cinquantaine de kilomètres de Lomé. Ces organisations continuent de se mobiliser contre la nouvelle Constitution et s'interrogent sur le futur.
Le texte, promulgué par le président Faure Gnassingbé le 7 mai dernier, a été adopté par les députés sortants plusieurs mois après la fin de leur mandat. Il instaure un régime parlementaire et supprime donc l'élection présidentielle au suffrage direct. Le Togo est pour l'instant dans une période transitoire, entre la IVe et la Ve République. Un délai d'un an est prévu pour que tout soit mis en place.
Mais des questions restent en suspens pour 2025, rappelle David Dosseh, du front citoyen Togo Debout : « Pour nous, ce sera un moment clé pour demander si nous nous inscrivons dans un schéma où c'est un régime parlementaire avec une présidence à vie, ou est-ce que c'est un retour à l'ordre constitutionnel ? Et dans ce cas, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on organise une élection présidentielle ? Est-ce que le président Faure va se représenter pour un cinquième mandat ? »
Nous sommes conscients qu'il y a un grand travail de sensibilisation et de mobilisation à refaire au Togo
Magali Lagrange Pour le militant, qui voit dans la nouvelle Constitution un coup de force, il n'est pas trop tard pour se mobiliser, des mois après sa promulgation : « Après les grandes manifestations de 2017 et de 2018, le peuple togolais est fatigué, usé, et il va falloir vraiment travailler dur sur le terrain. Ça prendra le temps qu'il faut, mais progressivement, avec la sensibilisation, nous espérons pouvoir remobiliser et aller contre cette forfaiture. »