Au Nigeria, des délégués d'une trentaine de pays africains et les États-Unis ont conclu un sommet sur l'intelligence artificielle (IA).
La rencontre de deux jours, organisée à Abuja conjointement par le Nigéria et les Etats-Unis, visait à promouvoir le développement et le déploiement sûrs de l'IA en Afrique et au-delà. Y ont pris part, des centaines de délégués (fonctionnaires, leaders technologiques, décideurs politiques, universitaires et entrepreneurs), pour discuter du développement et de l'utilisation de systèmes d'IA sûrs, sécurisés et fiables en Afrique.
« Une révolution technologique mondiale est en cours [...]. Notre objectif est de favoriser la collaboration entre les États-Unis et l'Afrique en matière de recherche sur l'intelligence artificielle », a déclaré le secrétaire d'État adjoint des États-Unis, Kurt Campbell.
La conférence, une étape importante pour l'avenir technologique de l'Afrique
Pour Kurt Campbell, l'IA pourrait être utilisée pour résoudre des problèmes dans les domaines tels que la santé, la sécurité alimentaire, l'éducation, l'énergie et le changement climatique. Il a insisté sur l'importance croissante de l'Afrique dans le paysage technologique mondial, rappelant la stratégie historique de l'Union africaine (UA) en matière d'IA, « qui établit la feuille de route permettant aux pays africains d'exploiter le potentiel de l'IA pour réaliser leurs aspirations en matière de développement dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, des infrastructures, de la paix et de la sécurité, ainsi que de la bonne gouvernance ». En juillet dernier, l'UA a lancé la stratégie d'IA du continent, affirmant que l'IA est essentielle pour transformer l'Afrique en un centre technologique mondial, et a appelé les États membres à adopter la stratégie.
« Pour que nous puissions véritablement exploiter l'intelligence artificielle au profit de nos avantages collectifs, nous devons adopter une approche délibérée et collaborative. Nous devons simplement veiller à ce que notre parcours de transformation numérique soit inclusif, équitable et axé sur l'humain », a affirmé le ministre nigérian de la Communication, de l'Innovation et de l'économie numérique, Bosun Tijani.
Le continent africain représente actuellement 2,5% du marché mondial de l'IA. Les applications de l'IA pourraient stimuler l'économie africaine à hauteur de 2,9 milliards de dollars d'ici 2030, les marchés du Kenya, de l'Afrique du Sud et du Nigeria prenant la tête du peloton, selon les analystes.