Tunis — Le candidat à la présidentielle du 6 octobre 2024, Kaïs Saïed, a affirmé l'engagement à redorer le blason des services publics de la santé, de l'enseignement, du transport et de la sécurité sociale qui ont été sapés les uns après les autres pendant des décennies entières dans le but de les réduire à néant.
"Il est grand temps de bâtir une économie nationale prospère, de reconstruire les institutions et les établissements publics, de mettre en place de nouvelles législations qui permettront à l'Etat de reprendre son rôle social". Dans son manifeste électoral publié dimanche, le président sortant Kaïs Saïed, qui brigue un nouveau mandat, a déclaré que "les défis sont nombreux et la détermination de les relever demeure grande et forte". "Nous n'hésiterons pas à relever tous les défis pour assainir le pays et écarter tous les obstacles quels que soient leur importance ou leur origine, a-t-il dit.
Parmi les défis et non des moindres, a-t-il ajouté, celui de garantir le droit à un emploi décent et équitable, de réaliser la stabilité au travail et de respecter le droit légitime de toute personne à une vie décente. "Les demi-solutions ne seront pas acceptées", a-t-il affirmé. "Nous allons compter en premier sur nos propres ressources, surtout que le pays regorge de richesses", a-t-il dit.
S'agissant des mesures du 25 juillet 2021, Kaïs Saïed a déclaré que celles-ci ont été prises dans un souci de "préserver la paix sociale". A ce moment là, a-t-il expliqué, on avançait "en terrain miné" et chaque décision était difficile à prendre. De plus, des liens ont pu être établis entre plusieurs cercles criminels en Tunisie et à l'étranger (...) Il viendra peut-être le jour où plusieurs détails seront dévoilés et des révélations seront faites sur les tromperies, les traitrises et les trahisons.
Et d'ajouter que face au pillage des richesses, au détournement des fonds, à la hausse des fléaux de la corruption, du terrorisme et de la violence ainsi qu'à l'infiltration des appareils de l'Etat en vue de les imploser, il a fallu donc prendre "une décision historique" pour sauver le pays et répondre aux attentes des citoyens tunisiens quant à leur droit à une vie digne et honorable qui garantit droits et libertés. Il a aussi fallu que les Tunisiens avancent "main dans la main" sur le chemin de "la lutte pour la libération nationale (...) un chemin sans retour" qui a mené droit au 25 juillet 2021.
Par ailleurs et à propos de certains manifestants qu'il a qualifiés de "voix vendues et serviles", Kaïs Saïed a indiqué que ces derniers réclament la liberté et la démocratie alors même qu'ils exercent leur droit de manifester librement de manière quotidienne et sans aucune intervention policière. Concernant la Palestine, Kaïs Saïed a déclaré que le devoir sacré requiert que les positions demeurent fermes et inébranlables pour faire face aux forces de l'occupation sioniste.
"Il faut rester aux côtés du peuple palestinien sans condition aucune afin de récouvrer son droit légitime à établir un Etat indépendant", a-t-il soutenu. Kaïs Saïed a, en outre, tenu à rendre hommage aux martyrs de la Tunisie qui sont tombés pour l'indépendance ainsi que pour la liberté, le travail et la dignité ainsi qu'aux forces armées et de sécurité qui ont lutté vaillamment contre toutes les formes de crime", a-t-il encore souligné.
Il a appelé tous les Tunisiens à "choisir librement (...) pour poursuivre la lutte pour la libération de la patrie et réaliser les attentes du peuple".