En Tunisie, la campagne électorale pour la présidentielle a débuté ce samedi. Prévue pour le 6 octobre prochain, elle verra s'affronter trois candidats à la présidentielle, alors que le tribunal administratif somme l'institution en charge des élections d'accepter trois candidats supplémentaires.
Les emplacements qui vont accueillir les affiches des trois candidats à la présidentielle viennent de faire leur apparition à Tunis. Mais en ce dimanche matin, il n'y a pas grand monde pour parler politique.
Un homme répond brièvement : « Non ! Non ! La politique non ! Désolé ! », un autre affirme : « Moi, je boycotte. » Quand on lui demande d'expliquer pourquoi, ce dernier fait marche arrière : « Non, je ne peux pas. »
La peur semble de retour dans les rues de Tunis. Un peu plus loin, un homme s'épanche un peu plus : « Je ne sais même pas qui se présente. Il y a huit candidats, je crois, mais je ne sais pas de qui il s'agit. » Va-t-il voter ? « Oui, Insh'Allah. Il reste un mois, la campagne commence, on verra, on fera connaissance avec les candidats tout doucement. »
Des Tunisiens qui semblent un peu perdus, alors que le bras de fer entre l'Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) en charge d'organiser l'élection et le tribunal administratif se poursuit.
Trois candidats habilités à se présenter dit la première, six répond l'autre. Hier encore, le tribunal administratif a sommé l'ISIE de se conformer au droit. Des rappels à l'ordre restés lettre morte jusqu'aujourd'hui.