Un véritable fanatique du «rouz ble zaun ver» ! En vacances en France pour deux mois, Vega Renghen a effectué un véritable Tour de France culturel et sportif au coeur des JO de Paris-2024 et des Jeux paralympiques. Il a visité les principales villes du pays et baigné dans une liesse populaire extraordinaire. Et s'enorgueillit d'avoir fait flotter les couleurs de Maurice dans les endroits les plus improbables et iconiques.
Avec la Brésilienne Jerusa Geber Dos Santos (au c.), double médaillée d'or (100 T11 et 200m T11).
«J'étais parti pour célébrer la Fête nationale du 14 juillet à Paris. Je l'avais fait lorsque Chirac, Sarkozy et Hollande étaient présidents. Je devais le faire sous Emmanuel Macron aussi ! Je voulais aussi participer à la grande fête des Jeux olympiques et paralympiques», explique notre compatriote. Ce dernier se dit d'ailleurs très fier, en tant que Mauricien, d'avoir pu tenir la flamme des JO dans ses mains lors du passage de cette dernière à Lourdes.
Vega jamais sans son quadricolore, même au pied de la Tour Eiffel.
Le Mahébourgeois qui se dit inspiré par Mahatma Gandhi, Nelson Mandela, Martin Luther King et John Fitzgerald Kennedy prône la non-violence et l'amour. «J'ai profité de mon séjour en France pour visiter des cathédrales, des mosquées, des temples hindous et même des synagogues. Je suis allé à Lourdes parce que je suis un homme de spiritualité et j'aime toutes les religions. J'ai eu l'occasion de rencontrer des gens de toutes les nationalités et je leur ai fait porter notre drapeau national mauricien. La principale chose que j'ai retenue, c'est que les Français et les touristes du monde entier adorent Maurice», témoigne cet ambassadeur du quadricolore itinérant.
Notre compatriote a sympathisé avec les forces de l'ordre aux quatre coins de l'Hexagone.
Rencontres atypiques
Au palais de la principauté de Monaco, à Versailles, à Buckingham Palace, en Suisse ou à Barcelone, il a essayé d'accrocher une écharpe aux couleurs de notre quadricolore, quitte à se faire parfois réprimander par les forces de l'ordre dans certains endroits sensibles. «J'ai réussi à poser mon écharpe sur la pelouse mythique du stade Vélodrome de Marseille, dans le prestigieux Hôtel de Paris à Monaco où trône une statue de bronze de Louis XIV ou encore sur le capot d'une Ferrari devant le grand casino de Monte Carlo», jubile notre interlocuteur, photos à l'appui pour confirmer ses dires !
Retraite spirituelle pour Vega Renghen à Lourdes.
L'été français de Vega Renghen a été truffé de rencontres atypiques et inoubliables, comme lorsqu'il a pu tenir en main une médaille d'or paralympique après avoir croisé la championne brésilienne non-voyante Jerusa Geber Dos Santos (double médaillée d'or 100m T11 et 200m T11), deux médaillés indiens ou des mannequins bulgares, croisées dans un train, intriguées par les couleurs de l'île Maurice. «J'ai côtoyé beaucoup de journalistes TV qui couvraient les Jeux et avec qui j'ai pu faire un peu la promo de notre île. J'étais d'ailleurs devant l'Élysée lorsque le nouveau premier ministre, Michel Barnier, a été nommé le 5 septembre dernier. Une effervescence incroyable au sein des médias français !»
Rouz ble zaun ver sur la pelouse du stade Vélodrome.
Ce voyage s'inscrit finalement comme un sacré exemple de mauricianisme. «Oui, ce que je retiens, c'est que j'ai réussi à faire flotter notre quadricolore partout ! Que ce soit sur le tapis rouge à Cannes, Nice, Paris et partout ailleurs. En France, on voit un monde dans un monde. C'est vraiment un beau pays, multiculturel. Mais à Maurice, on doit continuer à cultiver l'unité dans la diversité. C'est l'amour de mon pays qui a guidé mes pas durant mon voyage. J'ai aussi remarqué que notre passeport était très fort, car il avait de la valeur en France et en Angleterre».
Fin du périple avec notre médaillé Yovanni Philippe, mercredi dernier, à l'aéroport.