Aucune tension. Aucune pression. Pas de poids d'une nation sur leurs épaules.
L'atmosphère au Symposium des entraîneurs de la CAF 2024 à Abidjan, en Côte d'Ivoire, qui s'est tenu du 12 au 13 septembre, était propice aux échanges entre les sélectionneurs des équipes nationales africaines sur les nouvelles tendances du coaching suite à la CAN 2023.
Au cours du petit-déjeuner, des pauses-café, du déjeuner et du dîner, les entraîneurs qui se rencontrent souvent sur les bords de nombreux terrains en Afrique se sont engagés dans des échanges profonds au sujet du football, ce magnifique sport qui, depuis des décennies, façonne non seulement leur caractère, mais également leur personnalité.
« Il s'agit d'un événement significatif. Il y a beaucoup à apprendre et à réfléchir. On apprend en pensant et, en général, il est enrichissant de réunir les entraîneurs pour partager des idées, apporter différentes visions, et parler de sujets comme le gardiennage, l'analyse, les statistiques et les opinions des entraîneurs. J'ai eu des échanges très fructueux lors du petit-déjeuner », a expliqué Otto Addo, entraîneur de l'équipe ghanéenne.
« Rencontrer les entraîneurs dans un cadre différent est enrichissant. Pour être sincère, certains d'entre eux ne sont pas très aimables, surtout lors des matchs. Cependant, en apprenant à les connaître mieux, ils se montrent plus détendus et il devient possible d'apercevoir leur vraie personnalité, parfois même avec des regrets sur leur comportement passé. Cela dit, les émotions influencent nos attitudes, et cet environnement est propice à une meilleure compréhension de soi-même. De plus, il y a de nombreux entraîneurs que je n'avais pas eu l'occasion de rencontrer auparavant. »
« Il est fascinant d'écouter les autres et de découvrir les difficultés qu'ils rencontrent. Parfois, on pense avoir des soucis, mais certains vivent des situations encore plus difficiles. C'est donc précieux d'explorer d'autres points de vue, d'autres opinions et d'aborder divers sujets. Cela représente une magnifique occasion d'apprentissage. »
Lors de la table ronde des entraîneurs, Amir Abdou, le coach de la Mauritanie, s'est retrouvé entre Pedro Gonçalves, l'entraîneur de l'Angola, et Pedro 'Bubista' Brito, le coach du Cap-Vert. Il a fait une remarque humoristique en soulignant que c'était plutôt curieux de se trouver ainsi entre deux entraîneurs face auxquels il avait récemment subi des défaites.
« Je fais de l'humour, mais pour de vrai, c'est un immense bonheur d'être ici pour échanger avec mes collègues et de tirer profit de toutes les présentations à mesure que nous étudions la CAN 2023. Bien que nous soyons peut-être rivaux sur le terrain, nous demeurons collègues », a affirmé Abdou. Les Mourabitounes malgré deux défaites, ont su impressionner de nombreuses personnes, tant au niveau national qu'international, grâce à leur esprit de lutte, leur résilience et leur capacité à viser haut, même lorsque les chances de progresser dans les phases de groupes semblaient minces lors de leur troisième essai.
Bubista a déclaré : « Nous éprouvons un grand respect mutuel. Nous sommes des camarades de combat, peu importe l'issue du match. Cela a été une expérience formidable. »
Les confrontations entre les deux entraîneurs continueront avec la Mauritanie, qui recevra le Cap-Vert le 18 novembre à Nouakchott pour le match retour crucial des qualifications pour la CAN 2025.
Chaque équipe a gagné un match contre le Botswana, les plaçant toutes deux à trois points avec une différence de buts de -1, en seconde position derrière l'Égypte, qui domine le groupe C avec six points.