Un bout de Paris à Madagascar. On peut admirer une réplique de la Tour Eiffel à Ampasapito. Ruffin Rakotomalala, ouvrier métallurgiste, l'a construite dans son atelier à Nanisana. Haut de douze mètres, doré et s'illuminant la nuit, l'ouvrage ne passe pas inaperçu. Il fascine et attire de nombreux curieux. Amis, familles et même des jeunes mariés font le déplacement pour l'immortaliser en photo. Cet atelier reçoit jusqu'à une centaine de visiteurs par jour depuis que la tour scintille, il y a deux semaines.
« Nous fermons tard, vers 22 heures, en ce moment, car beaucoup viennent ici lorsqu'il commence à faire nuit pour prendre des photos », raconte Thierry, un employé de l'atelier, samedi. Certains viennent de loin, comme Rova et Valisoa, deux amies qui se sont donné rendez-vous devant cet ouvrage ce week-end.
« C'est agréable de le voir. Il nous donne l'impression d'être à Paris. On rêve d'y aller. C'est le rêve qui devient une réalité, non ? », lancent ces jeunes femmes qui viennent de Sabotsy Namehana et d'Anjanahary.
Les visiteurs sont capricieux. « Vous devriez renforcer le support. On risque de tomber », indiquent-ils, en craignant des accidents. Cet ouvrage est érigé sur des supports métalliques qui semblent ne pas être adaptés à supporter d'importants poids, mais le propriétaire rassure qu'il n'y a rien à craindre. Il a installé du métal pour permettre aux visiteurs de se tenir debout. Jusqu'ici, la prise de photos sur cette tour est gratuite. « Cette affluence donne une bonne visibilité à notre atelier », souligne Ruffin Rakotomalala. L'équipe de Rakotomalala envisage la construction d'une copie d'un autre monument : la statue de la Liberté de New York.