La récente distribution d'huile végétale dans le Grand-Nord du Cameroun par la ministre Celestine Ketcha Courtès a suscité une vive réaction au sein de la population locale. Cette action, perçue comme symbolique, a mis en lumière le décalage entre les attentes des habitants et les réponses apportées par le gouvernement.
Les populations du Grand-Nord, connues pour leur loyauté envers le Président Paul Biya, expriment aujourd'hui leur désir de voir se concrétiser des projets d'infrastructure majeurs. Parmi les réalisations attendues figurent la route Ngaoundéré-Garoua, l'axe Mora-Kousseri, une digue-route sur le Logone, ainsi que l'ambitieux projet de chemin de fer reliant Ngaoundéré à Kousseri.
Ces infrastructures sont considérées comme essentielles pour le développement économique et social de la région. Elles permettraient de désenclaver des zones isolées, de faciliter les échanges commerciaux et d'améliorer significativement la qualité de vie des habitants.
La distribution d'huile végétale, bien que bienveillante dans son intention, a été perçue comme une sous-estimation des besoins réels et des aspirations de la population. Cette action a été interprétée comme une forme de condescendance, réduisant l'attachement profond des habitants envers leur président à une simple question d'aide alimentaire ponctuelle.
Cette situation met en lumière un enjeu plus large : la nécessité d'une compréhension approfondie des besoins locaux et d'une approche de développement à long terme. Les habitants du Grand-Nord appellent à un respect de leur dignité et à une reconnaissance de leurs véritables attentes.
Le message adressé à la ministre Celestine Ketcha Courtès est clair : les populations aspirent à des projets structurants qui transformeront durablement leur région. Ils demandent que leur loyauté envers le Président Paul Biya se traduise par des investissements concrets et significatifs dans leur territoire.
Cette controverse soulève des questions importantes sur la stratégie de développement du gouvernement camerounais pour les régions septentrionales. Elle met en évidence la nécessité d'un dialogue renforcé entre les autorités et les populations locales pour mieux cerner les priorités et répondre efficacement aux défis de développement.
Alors que le Cameroun poursuit ses efforts de développement national, l'épisode du Grand-Nord rappelle l'importance d'une approche équilibrée et respectueuse des aspirations régionales. Il souligne également le besoin d'une politique de développement cohérente, axée sur des projets d'envergure capables de transformer durablement le paysage économique et social des régions les plus défavorisées du pays.