Le député national Cadet Kule Vihumbira, élu de la ville de Beni (Nord-Kivu), a appelé, samedi 14 septembre, les responsables des services de sécurité à contrôler systématiquement les armes mises à la disposition des agents de la Police nationale congolaise (PNC) et des militaires des Forces armées de la RDC, (FARDC) basés dans cette ville.
Cet élu justifie cette proposition par le souci de juguler la criminalité urbaine qui prend de l'ampleur dans la ville de Beni. Selon la coordination urbaine de la société civile, au moins 16 civils ont été assassinés par des inconnus depuis le début de cette année, dont deux la semaine dernière. Le dernier cas en date est celui d'une jeune fille. Son corps inanimé a été découvert, samedi 14 septembre, au quartier Matonge.
Dans la nuit de jeudi dernier, un autre jeune, conducteur de moto a été tué dans la ville. Face à la persistance de la criminalité, le député Kule estime qu'il est important de procéder aux contrôles systématiques des armes, étant donné que la plupart de bandits qui opèrent dans la ville portent souvent des tenues semblables à celles des militaires et des policiers.
« Il y a une manière de contrôler une arme. Ça s'appelle contrôle balistique parce que ceux qui sèment l'insécurité sont souvent habillés en tenue de la police. Mais on ne sait réellement pas s'il s'agit de la police. Est-ce lorsque les patrouilleurs retournent leurs armes au niveau de l'État-major, il y a -t-il vraiment un contrôle ? », s'est interrogé cet élu.
Il appelle également le Gouvernement à donner des collations aux patrouilleurs afin qu'ils n'utilisent pas leurs armes pour rançonner la population :
« Quand le Gouvernement donne des armes à la police ou aux militaires, il doit aussi leur donner à manger. Dans le cas contraire, ils vont se servir de leurs armes pour chercher à survivre et ainsi au lieu de protéger, ils commencent à la tracasser ».