Une fois n'est pas coutume. À la veille de la date limite du dépôt de dossier, très peu de concurrents se sont manifestés.
L'Organe de vérification et d'enregistrement des candidatures (Ovec) d'Antsiranana-I n'a reçu, jusqu'à présent, qu'une seule candidature, celle-ci étant jointe au dossier des treize conseillers municipaux. Il s'agit de la candidature du maire en exercice, Jean Luc Désiré Djavojozara, qui envisage de briguer un troisième mandat, et celle de ses colistiers.
Vendredi, à 10 heures précises, le représentant et les candidats au poste de conseillers ainsi que l'équipe de soutien sont venus remettre les dossiers au bureau de la Commission électorale de district Antsiranana-I (CED), au bâtiment de l'ancien « Lapan'ny faritany ». Cette fois, le maire, qui faisait partie de l'équipe Orange durant le premier mandat, a choisi de se présenter en tant que candidat indépendant. Pendant son deuxième mandat, il s'est présenté sous l'étiquette d'une association qu'il a fondée.
« En raison de la volonté et de l'aspiration de la population antsiranaise, le maire a décidé de se présenter à nouveau afin de pouvoir poursuivre les actions qu'il a entamées », déclare son porte-parole, Christian Ravelomiango, expliquant la raison de sa candidature.
Le candidat a montré toute sa détermination, même s'il fut un temps où il annonçait qu'il ne se représenterait plus. Son équipe a manifesté de la joie lorsque l'Ovec lui a délivré le récépissé confirmant la réception des dossiers de candidature.
Mais, quelques heures après le dépôt du dossier, la joie s'est transformée en tristesse, durant ce vendredi censé être magnifique, car l'équipe venait d'apprendre que l'arrêt n°38 du 13 septembre de la Cour criminelle ordinaire de la juridiction de second degré du Pole anti-corruption d'Antananarivo, condamne le candidat Jean Luc Désiré Djavojozara à cinq ans d'emprisonnement ferme. Il est incapable d'exercer une fonction publique pour une durée de trois ans.
Selon une petite analyse, il s'agit d'une bonne nouvelle pour les autres candidats qui ont peur de rivaliser avec ce candidat potentiel, mais c'est aussi une décision qui a choqué et déçu des franges de la population d'Antsiranana. Beaucoup interprètent ce qui se passe comme ayant une haine politique, tandis que nombreux affirment qu'il y a un « secret opaque » que beaucoup ignorent sur l'administration politique ou non. En tout cas, l'Ovec devrait statuer sur les dossiers de Djavojozara cette semaine.