Dans le cadre des activités marquant la célébration de la journée internationale de la démocratie, commémorée le 15 septembre de chaque année, le Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix (PAYNCOP) et les Ongs Malachie et Women go for peace ont organisé, le week-end écoulé, une rencontre citoyenne dont le référendum et le mandat présidentiel étaient au centre des débats.
C'est le siège de la représentation de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en Afrique centrale qui a servi de cadre à cette activité qui a réuni des enseignants-chercheurs, leaders associatifs et étudiants.
Les participants ont essentiellement échangé sur trois thèmes, notamment "les enjeux du référendum", "le régime présidentiel" (atouts et faiblesses) ainsi que "la place et le rôle du citoyen pour une transition inclusive".
" Le choix de ces thèmes se justifie par l'actualité sociopolitique de notre pays, marquée par la transition en cours et le référendum qui constitue une étape importante de cette transition.
Au moment où les citoyens seront bientôt invités à se prononcer sur le "Oui" ou "Non" au référendum, nous pensons qu'il est important de leur donner tous les éléments de compréhension nécessaire autour du référendum, notamment ces enjeux, mais aussi le régime présidentiel qui a été proposé lors du Dialogue National Inclusif, a expliqué Jerry Bibang, le Coordonnateur de cette activité.
Le premier thème, développé par Dr. André Adjo, politologue à l'Institut de Recherche en Sciences Humaines (IRSH), a permis de mettre en évidence quelques enjeux du futur référendum, parmi lesquels la stabilité du pays, les valeurs, le bien-être social et le raffermissement de la citoyenneté, notamment la participation citoyenne, selon l'enseignant-chercheur.
Le deuxième thème, développé par Anicet Engo, magistrat et leader associatif, a été l'occasion de revisiter le régime présidentiel avec ses principales caractéristiques. Pour ce dernier, cette forme de régime politique se distingue par un seul chef au niveau du pouvoir exécutif, c'est le président de la République. Il s'agit par conséquent de rompre avec cette forme de bicéphalisme dans laquelle nous sommes plongés depuis des décennies avec un Président et un Premier ministre alors que ce dernier n'exerce pas entièrement ces pouvoirs dans les faits.
Le régime présidentiel permet par ailleurs de renforcer les différents pouvoirs et stabilise les institutions dans la mesure où le président de la République ne peut pas dissoudre l'Assemblée nationale et cela rend le Parlement plus fort, a-t-il expliqué. Le Parlement lui peut destituer le président de la République en cas de trahison, a-t-il ajouté.
Selon la troisième communication, animée par Joanie Mahinou, coordinatrice nationale du PAYNCoP Gabon, le citoyen doit être un acteur du changement pour que notre démocratie soit de plus en plus inclusive. Pour ce faire, les citoyens doivent être informés et sensibilisés sur les questions d'actualité telle que le référendum et le régime présidentiel en proposition. Leur participation doit être active, en participant au processus à tous les niveaux, a-t-elle conclu.
En marge de cette rencontre, d'autres activités ont été organisées pour marquer la célébration de la journée internationale de la démocratie au Gabon.