La signature de la Charte de l'AES, le 16 septembre 2023 a ouvert une nouvelle forme de coopération militaire entre les trois pays membres. En effet, plusieurs dispositions sont prises pour lutter efficacement contre le terrorisme dans l'espace.
Les articles 4 et 5 de la Charte de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) affirme la volonté commune des Etats-membres de lutter contre le terrorisme et les bandes organisées dans l'espace. Un an après la signature de ladite Charte, de nombreuses actions ont été menées selon le Président en exercice de la Confédération AES, le colonel Assimi Goïta du Mali.
Il a souligné que grâce à l'AES, les forces de défense et de sécurité ont enregistré d'importantes victoires sur le terrain, affaiblissant considérablement les groupes armés terroristes « Les forces armées des trois pays ont relevé des défis majeurs face à des adversaires soutenus par des Etats tiers, à l'image de l'Ukraine qui a ouvertement soutenu le terrorisme au Sahel », a-t-il relevé.
Cependant, il a rappelé que l'organisation, en dépit de ces avancées significatives, continue de lutter sans relâche contre toutes les formes de terrorisme pour défendre l'intégrité de leur territoire et leur souveraineté.
Le Président du Faso, Ibrahim Traoré a d'ailleurs indiqué, le 16 septembre 2023 que l'engagement qui a prévalu à la création de l'AES ne faiblira jamais. Il a enfin invité les peuples de l'Alliance à toujours mettre en avant l'intérêt supérieur des pays membres et de l'Alliance.
Dans la même dynamique, le Président de la République du Mali, le colonel Assimi Goïta a rappelé que la signature de la Charte du Liptako Gourma a scellé la décision collective prise par les chefs d'Etat pour lutter contre le terrorisme. Il a mis en exergue la synergie d'actions des armées des trois pays (création d'une force conjointe de l'AES) dans la traque des groupes armés terroristes qui donne des résultats tangibles.
Le Président du Niger, le général Abdourahamane Tiani, lui, dans son discours d'ouverture du 1er sommet des Etats de l'AES, a évoqué la « farouche détermination » des chefs d'Etat à reconquérir la souveraineté de leur pays, avec « cette coalition solide » qu'est l'AES. Selon le général Tiani, l'Alliance dans son architecture future aura pour mission, au-delà de la lutte contre le terrorisme, de lutter contre les rebellions, le banditisme armé, et toute agression venant de l'extérieur.
Les résultats de cette union des forces combattantes est palpable sur le terrain, à travers la Force conjointe de l'AES mise en place en mars 2024. Le 1er point positif est qu'aucun des trois pays ne constituera une base arrière pour les terroristes venant de l'autre rive.
Les batailles de la zone des trois frontières en avril 2024, les frappes d'Amalaoula au Niger le même mois, le nettoyage de Hourra à la frontière Mali-Niger, les frappes de Douna à la frontière Burkina-Mali (avril 2024), la bataille de Tin zaouatine en juillet dernier au Mali sont autant d'actions conjointes menées avec des résultats satisfaisants grâce aux échanges d'informations et l'appui militaire.