Afrique: Catastrophes climatiques - L'Afrique centrale envisage des infrastructures plus robustes

La multiplication ces dernières années des risques naturels liés aux inondations et tempêtes a soulevé la question de la résilience des infrastructures (routes, ponts, barrages). Des experts et représentants des maries des deux Congo, du Gabon, du Cameroun, sont réunis depuis le 17 septembre à Brazzaville pour tenter de formuler des pistes de solutions aux catastrophes climatiques.

La quinzième session du séminaire international du Secrétariat pour l'évaluation environnementale en Afrique centrale (SEEAC), qui se tient dans la capitale congolaise, est consacrée au renforcement des capacités des parties prenantes de l'évaluation environnementale et sociale sur la prise en compte des éléments de la résilience face aux dérèglements climatiques dans l'élaboration des projets infrastructurels. Des initiatives que tentent de mettre en oeuvre depuis neuf ans l'Association congolaise pour l'évaluation environnementale en Afrique centrale(ACEE).

Les participants à ces assises vont s'atteler à élaborer un cadre juridique et institutionnel de la prise en compte de la résilience face au changement climatique dans les projets de développement en Afrique centrale; améliorer les capacités des professionnels en matière de prise en compte de la résilience des infrastructures face aux changements climatiques. En plus de ces chantiers, a expliqué le président de l'ACEE, Louis Bibissi, les représentants des mairies et experts devraient trouver ensemble des méthodes et outils de prise en compte de la résilience face au changement climatique.

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Le but de la rencontre est de fournir une formation spécialisée sur le sujet et de permettre aux participants d'échanger sur leurs expériences et les bonnes pratiques en matière de gestion des risques climatiques. « Nos infrastructures ne sont pas prêtes à affronter ces chocs climatiques. Et c'est précisément là que se trouve l'un des plus grands défis de notre époque : comment construire et adapter nos infrastructures pour qu'elles résistent aux changements climatiques ? Comment nous assurer que les milliards de francs CFA que nous investissons aujourd'hui dans ces infrastructures ne se traduisent pas par des pertes économiques massives dans quelques décennies », a soulevé Louis Bibissi.

Président d'honneur de l'ACEE, Joseph Mana Fouafoua, le président de la Commission nationale de transparence sur la gestion des Finances publiques, a appelé les dirigeants de la sous-région à investir dans la recherche et l'innovation. Il a aussi insisté sur l'implication des organisations de la société civile dans la recherche de solutions et le suivi de l'exécution des projets de construction des infrastructures adaptées aux catastrophes climatiques. « Il ne suffit plus de construire des routes ou des ponts solides, il faut que ces ouvrages contribuent également à la préservation de notre environnement. Cela signifie utiliser des matériaux durables, minimiser l'empreinte carbone des chantiers, et développer des solutions qui intègrent la nature elle-même, telles que des infrastructures écologiques qui peuvent absorber l'eau des pluies torrentielles ou stocker de l'énergie propre », a souhaité Joseph Mana Fouafoua, plaidant pour le renforcement de la coopération régionale en matière de développement et de construction des infrastructures.

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