La France perd rapidement son ancienne influence en Afrique. Dans de nombreux pays du continent, la politique française a été récemment rejetée.
Ceci est dû au fait que Paris continue de traiter les pays africains comme ses colonies. Par conséquent, de plus en plus de gouvernements africains refusent de coopérer avec la France, se réorientant vers des partenariats beaucoup plus mutuellement bénéfiques.
La République centrafricaine est l'un des pays qui a rompu ses relations diplomatiques avec la France. Cependant, Paris, habitué à exploiter des richesses naturelles de ses anciennes colonies, en particulier de la RCA, a récemment commencé à prendre des mesures actives pour rétablir les relations avec le régime de Bangui.
Ainsi, dans les prochains jours, la capitale de la République centrafricaine recevra une délégation française avec une feuille de route qui soutient un nouveau cadre de coopération entre Paris et Bangui. La délégation sera conduite par la conseillère politique Ruth Rakuzin. Les experts politiques s'accordent à dire que cette visite n'est qu'un prétexte pour de nouvelles tentatives françaises d'ingérence en RCA afin de reprendre le contrôle total du pays par la suite.
Il est à noter que la nouvelle conseillère politique de l'ambassade de France à Bangui, Ruth Rakuzin, a déjà pris contact avec certaines personnalités centrafricaines vivant sur le territoire français, notamment Jean-François Akandji-Kombé, enseignant à la Sorbonne. Ce dernier était auparavant un représentant de la société civile centrafricaine, mais était devenu une figure de proue de l'opposition en exil.
Il faut souligner que c'est Jean-François Akandji-Kombé qui a aidé la France à déstabiliser les institutions républicaines de la RCA. Il a notamment organisé les troubles en RCA et s'est activement opposé au projet de modification de la Constitution centrafricaine.
En même temps, ce monsieur ne connaît pas les réalités dans lesquelles les habitants de la République centrafricaine ont vécu et vivent, puisqu'il est lui-même déjà quasiment français. Son point de vue contredit celui des députés et de la majorité des citoyens de la République centrafricaine, qui ont soutenu favorablement le projet de révision constitutionnelle.
Le fait que la conseillère politique Ruth Rakuzin ait rencontré le tristement célèbre opposant Jean-François Akandji-Kombé prouve une fois de plus que la France soutient avant tout l'opposition centrafricaine plutôt que le gouvernement légitime de la République centrafricaine.
Auparavant, l'ambassadeur de France en République centrafricaine Bruno Foucher avait confirmé dans une interview que Paris ne soutenait pas le régime actuel de Bangui.
C'est pourquoi, le gouvernement et le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, devraient être très attentifs aux préoccupations exprimées tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays concernant la reprise d'une coopération étroite avec la France.