Tunis — J'ai décidé de me présenter à l'élection présidentielle parce que je crois pertinemment qu'un changement par les urnes est possible, a déclaré le candidat Zouhair Maghzaoui.
Sortir la Tunisie de l'incertitude est encore possible, a-t-il dit, mardi, lors d'une visite à Nabeul dans le cadre de ses activités de campagne qui l'ont amené dans les délégations de Grombalia, Bouargoub, Hammamet, Nabeul ville et Dar Chaabane. Nous avions soutenu le processus du 25 juillet 2021 avec l'espoir de voir un réel changement s'opérer, mais face à l'absence de toute vision et de tout programme pour la Tunisie nous avons décidé d'assumer nos responsabilités et de se présenter à la présidentielle, a-t-il déclaré au journaliste de l'agence TAP sur place.
Pour Maghzaoui, le pays passe par une période d'"instabilité" en raison de l'absence de la Cour constitutionnelle et le non-amendement de la loi électorale. La campagne électorale, a-t-il ajouté, a aussi démarré dans des conditions très particulières : un candidat en prison et le rejet, par l'Instance des élections, de certaines candidatures malgré les décisions du tribunal administratif. Il aurait été plus judicieux, selon Maghzaoui, de garder en liberté le candidat, actuellement en détention (ndlr: en allusion à Ayachi Zammel), et de lui permettre de mener sa campagne électorale, tout en attendant son procès.
Zouhair Maghzaoui s'est engagé, dans son programme électoral, à abroger le décret-loi 54, amender la constitution et mettre en place une justice indépendante. Il a indiqué que son programme social et économique accorde une place prépondérante aux catégories vulnérables ou marginalisées et a aussi pour objectif l'amélioration et le développement des infrastructures à l'échelle régionale, la promotion de la santé et l'innovation dans les systèmes éducatifs. Il s'agit également de réaliser la justice fiscale, de lutter contre la corruption et l'économie de rente et d'encourager les jeunes à créer des start-up et à investir dans l'intelligence artificielle.